UNE DETTE TOUJOURS PLUS LOURDE
En vingt ans, le poids de la dette publique de la France a triplé. Et rien ne dit que le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, parviendra à la réduire…
Un total de 3 000 milliards d’euros de dette, ça fait mal. Et réduire la dépense publique, ça n’est pas simple. bruno Le Maire, notre ministre de l’Économie et des Finances, devait être la vedette du Conseil des ministres de ce mercredi. pour assurer l’ouverture des « cent jours » que s’est donné le chef de l’État d’ici au 14 juillet. tous les autres membres du gouvernement n’avaient en tête que d’augmenter leurs dépenses, et lui, seul avec Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, était là pour leur présenter un « programme de stabilité ». traduire : un budget comprenant 5 % d’économies, que l’on enverra ensuite à bruxelles pour confirmer que la France faisait bien les efforts promis. En regardant le passé, on observe que les premiers mille milliards d’euros de dette auront été atteints sous Jacques Chirac, en 2003. ils représentaient l’addition des déficits budgétaires antérieurs. On a continué. sous sarkozy d’abord, puis sous Hollande, et l’on a atteint les 2 000 milliards en 2014. Mille milliards en onze ans. Emmanuel Macron a évidemment observé cela, comme secrétaire général adjoint à l’Élysée puis comme ministre de l’Économie. Élu président de la république, il décide de stabiliser cette hausse ininterrompue. il en partage l’impératif avec bruno Le Maire qu’il envoie à bercy. tous deux vont faire baisser la charge de la dette dont on a fini par croire qu’elle serait sans limites. En 2017, l’année de son élection, elle atteint 98 % du pib. il la ramène à 97,4 à la fin de 2019. C’est dur mais c’est la bonne voie. En 2020, le Covid chamboule tout. Et Macron annonce le « quoi qu’il en coûte », lequel fait bondir le montant de la dette à 114,6 %. Une hausse de 17,6 % de notre endettement. Durant le premier quinquennat, cela fera près de 700 milliards ! Mais dès le 25 août 2021, le Covid commençant à régresser, bruno Le Maire déclare à l’université d’été du Medef que le « quoi qu’il en coûte, c’est fini ! » seulement, il y a une présidentielle et des législatives en 2022, quand on accumule les promesses plutôt que les obligations. On court donc vers les 3 000 milliards de dette. Mais un malheur n’arrive jamais seul : l’inflation revient ! Et Le Maire s’inquiète de voir la charge de la dette doubler, tripler en un an, passer de 10 à 30 milliards et plus…
Or, parmi les Européens, nous Français figurons parmi les cinq pays les plus endettés. Et ici, nous sommes suivis par les agences de notation américaines. C’est d’elles que dépend notre note, c’est-à-dire les taux de nos emprunts. Laquelle note ne serait en plus pas la même si la réforme des retraites n’avait pas été approuvée ! Avec ou sans le 49-3.