MÉDIAS : CETTE HAINE ANTIFLIC QUI SE BANALISE
Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, mais le traitement pour le moins partial par l’émission « Complément d’enquête » de l’action des gendarmes pendant la manifestation contre la « mégabassine » à Sainte-Soline a provoqué la colère des forces de l’ordre.
« Sur le service public comme dans d’autres médias, c’est souvent devenu un réflexe, constate, Abdoulaye Kanté, fonctionnaire de police et auteur du livre Policier, enfant de la République. Avant même de savoir ce qui s’est vraiment passé, on évoque systématiquement les fameuses “violences policières”. C’est aussi malhonnête qu’injuste car, s’il est normal et indispensable de nous sanctionner en cas de faute ou de dysfonctionnement avéré, le travail médiatique est d’informer et non de juger trop vite et de façon partiale. »
« J’en ai plus qu’assez de cette haine antiflic utilisée à toutes les sauces, fait remarquer, David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale.
C’est comme une petite musique, insidieuse et irritante qui, depuis les manifestations contre la loi travail 2016, sature les débats. Des débats souvent animés par les mêmes experts autoproclamés ou les mêmes personnalités politiques qui y débitent de fausses informations. Comme le fait que le maintien de l’ordre en France serait le plus violent d’Europe. Une contrevérité absolue quand on connaît ce qui se passe au Royaume-Uni, où les policiers peuvent percuter en voiture un individu pour l’interpeller, ou en Allemagne où le recours à des fonctionnaires à cheval est autorisé. Il y a eu un glissement en France, où c’est devenu la norme de justifier l’action des casseurs ou des délinquants et d’accabler la police, forcément responsable d’une violence débridée à laquelle elle n’a le plus souvent fait que répondre. » « Actuellement, il y a une instrumentalisation du fait policier à des fins idéologiques, assure Yann-Henry Tinière du syndicat Synergie- Officiers. Et cela se traduit par une vision extrêmement dangereuse d’un monde où la police serait le bras armé d’un gouvernement illégitime alors qu’elle n’est là que pour le maintien de l’ordre public et le respect de la loi. Il est temps d’en finir. »