BEATLES : HABILES PIRATES
Ils apparaissent tous les quatre sur scène et on redoute le pire. Pantalons pattes d’eph, moustaches, perruques visibles… Dans quelle parodie ringarde des sixties est-on tombé ? Et pourtant, leurs premières notes nous entraînent irrésistiblement.
Les Bootleg Beatles, ces « pirates des Beatles », s’attachent depuis de nombreuses années à perpétuer l’héritage du légendaire groupe de Liverpool, et ils le font avec brio. Cerise sur le gâteau, ces musiciens sont également d’une virtuosité indéniable. Trait d’humour British ? Paul McCartney lui-même les avait encouragés à revisiter d’autres répertoires. Certes, les groupes hommage des grands noms de la musique sont devenus monnaie courante, mais celui-ci se distingue par son étonnante longévité.
L’aventure des Bootleg Beatles a commencé en 1979 – dix ans après la séparation de leurs modèles – et leurs membres se sont constamment renouvelés au fil du temps. À ce jour, ils ont déjà donné près de 4 500 représentations à travers le monde, et une série de dix concerts est prévue en France. Lors de notre passage à Oxford, on était aussi conquis que le public britannique. Il faut dire que le spectacle est minutieusement préparé. Les Bootleg Beatles interprètent une trentaine de titres, de Yesterday
à Yellow Submarine,
parfois dans des versions légèrement raccourcies. Le tout ponctué d’extraits de films d’époque qui retracent le succès fulgurant et l’hystérie collective suscités par les Beatles. L’esprit malicieux et anticonformiste des
« Fab Four » est bien là, et la nostalgie nous gagne. Certains moments provoquent même l’hilarité, comme ce concert d’anthologie donné sur les toits de la BBC que des policiers, un brin embarrassés, tentent d’interrompre. Une plongée musicale plus que réjouissante dans la talentueuse légèreté des sixties.
Le 1er juin à Caen, le 2 à Lille, le 3 à Metz, le 4 à Nantes, le 6 à Paris, le 7 à Tours, le 8 à Rennes, le 9 à Bordeaux, le 10 à Lyon, le 12 à Genève, le 13 à Annecy.