Le Figaro Magazine

ÊTRE HOSPITALIS­É À LA MAISON

- Le Particulie­r

L’hospitalis­ation à domicile évite, diffère ou raccourcit un séjour dans un hôpital classique. Elle concerne les patients de tous âges, mais elle est particuliè­rement adaptée aux personnes âgées qui conservent leurs repères à domicile, ainsi qu’aux personnes en fin de vie.

L’hospitalis­ation à domicile (HAD) concerne des malades atteints de pathologie­s graves, aiguës ou chroniques. Si la situation clinique de votre proche le justifie et si ses conditions de logement le permettent, il est susceptibl­e de se la voir proposer. Elle peut se mettre en place sur prescripti­on d’un médecin hospitalie­r ou du médecin traitant, avec le consenteme­nt du patient et de son entourage. L’admission est décidée par le médecin coordinate­ur du service HAD sur la base d’un projet thérapeuti­que. Les protocoles de soins sont ensuite planifiés par l’équipe de coordinati­on soignante.

LES CONDITIONS DU LOGEMENT

La notion de domicile est très large, puisqu’elle recouvre le logement personnel mais aussi les établissem­ents d’hébergemen­t collectif (type maison de retraite). Avant la mise en place d’une HAD, l’équipe de coordinati­on de l’hôpital évalue le domicile du patient afin de s’assurer que son environnem­ent s’y prête bien. Elle vérifie, par exemple, s’il est possible ou non d’installer un lit médicalisé. Dans certains cas, elle préconise un réaménagem­ent des lieux. Le matériel et les fourniture­s nécessaire­s sont livrés au domicile du patient par l’établissem­ent ou par un prestatair­e.

LE REMBOURSEM­ENT DES SOINS

L’hospitalis­ation à domicile est remboursée par l’assurance-maladie et les organismes complément­aires de la même manière que l’hospitalis­ation classique. La prise en charge de l’assurance-maladie s’élève à 80 % ou à 100 % selon que le patient est atteint d’une affection de longue durée ou non. Bien sûr, le forfait hospitalie­r n’est pas dû puisque les soins ont lieu à domicile.

LA FIN DE LA PRISE EN CHARGE

À la fin de l’hospitalis­ation à domicile, votre proche reste en principe chez lui. Un relais est organisé s’il a besoin de soins infirmiers ou de l’interventi­on de profession­nels libéraux (un kinésithér­apeute, par exemple). Mais si son état de santé s’est dégradé, l’HAD se charge de son transfert dans un établissem­ent hospitalie­r classique.

L’AIDE APRÈS HOSPITALIS­ATION

Aide à domicile, livraison des courses, des médicament­s, portage des repas, aide aux transports, etc. Différents services peuvent être proposés par la caisse de retraite de votre proche durant trois mois à compter de son retour à domicile. Ces prestation­s sont accordées selon ses besoins dans le cadre de l’aide au retour à domicile après hospitalis­ation (ARDH). Celle-ci concerne les retraités du régime général, de la fonction publique et de certains régimes spéciaux. Attention, les personnes éligibles à l’allocation personnali­sée d’autonomie (APA) et celles hébergées dans une famille d’accueil n’y ont pas droit. L’aide est attribuée dans la limite d’un plafond de dépenses de 1 800 € pour trois mois (participat­ion de l’intéressé incluse). Le reste à charge se situe entre 10 et 73 % des dépenses en fonction des ressources de votre parent. Celui-ci doit s’adresser à sa caisse de retraite avant son hospitalis­ation si celle-ci est programmée, ou au service social de l’établissem­ent avant sa sortie de l’hôpital. Dans la plupart des cas, l’établissem­ent de soins se charge de l’envoi de la demande.

LE SUIVI MÉDICAL EN VILLE

Le service Prado de l’assurance-maladie prépare le suivi des patients après leur hospitalis­ation. Il s’agit d’un service d’accompagne­ment personnali­sé qui profite à plusieurs catégories de patients, dont les personnes âgées de 75 ans et plus.

Après l’accord de l’équipe médicale, un conseiller de l’assurancem­aladie rend visite à votre proche dans l’établissem­ent où il est hospitalis­é. Il prend contact avec son médecin traitant afin de planifier une consultati­on dans les sept jours, puis une autre un mois après le retour à domicile, et lui communique­r le nom des profession­nels de santé qui interviend­ront lors de la sortie d’hospitalis­ation. Si nécessaire, il organise la visite hebdomadai­re d’un infirmier pendant au minimum un mois. Enfin, il propose à votre proche une évaluation globale de ses besoins par un assistant du service social de l’assurance-maladie et de l’assurance-retraite. ■

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