Le Figaro Magazine

LES ÎLES D’ARAN ÉTAIENT JADIS AU CENTRE DU MONDE GAÉLIQUE

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Y ALLER

Aer Lingus (Aerlingus.com) propose plusieurs vols quotidiens entre Paris (CDG) et Dublin. Compter 1 h 50 de vol pour environ 180 € l’A/R.

En bateau : l’embarqueme­nt pour les îles d’Aran se fait depuis le port de Rossaveel (37 km à l’ouest de Galway), situé à 3 heures de route de l’aéroport par la M50 et la M6. Aran Islands Ferries (00.353.91.568.903 ; Aranisland­ferries.com) fait deux traversées par jour pour Inis Mór (40 min) entre septembre et la mi-avril, deux autres pour

Inis Meáin (45 min) et Inis Oírr (55 min). 30 € l’A/R. En avion : Aer Arann (Aerarannis­lands.ie) dessert les trois îles depuis le Connemara Regional Airport, à 20 km de Galway, environ 4 vols quotidiens (10 min) pour 63 € l’A/R.

ORGANISER SON VOYAGE

Le site internet en français de Tourisme irlandais (Irlandetou­risme.fr) vous donne toutes les informatio­ns et conseils pour bien préparer votre voyage en Irlande.

NOTRE SÉLECTION D’HÉBERGEMEN­TS

Aran Islands Hotel (00.353.99.61.104 ; Aranisland­shotel.com). Idéalement situé, à 10 minutes à pied du débarcadèr­e d’Inis Mór, l’hôtel se compose d’un bâtiment principal abritant 22 chambres ainsi que de 40 bungalows avec vue sur mer, chacun doté d’une petite terrasse. Entre 160 et 180 € le bungalow. De fin octobre à mars, l’hôtel n’est ouvert que les week-ends.

Dans le centre d’Inis Mór, non loin de la maison où Bouvier a séjourné (désormais privée), la Kilmurvey House

(00.353. 99.61.218) entretient avec délice l’atmosphère surannée des vieux cottages irlandais, avec leurs papiers peints fleuris, leur épaisse moquette et leurs fauteuils moelleux. L’imposante bâtisse a été construite au XVIIIe siècle par les membres du clan O’Flaherty, dont les portraits trônent encore dans le petit salon. La propriétai­re, Trease Joyce, accueille ses hôtes comme s’ils faisaient partie de la famille. 12 chambres à partir de 130 €.

Et pourquoi ne pas « camper » dans le plus grand confort au Aran Islands Camping & Glamping

(00.353.86.189.5823 ; Irelandgla­mping.ie) ? À deux pas de la plage de Kilronan, les 12 bungalows clocháns sont équipés d’une kitchenett­e et peuvent héberger 4 personnes. Leur forme est inspirée des huttes en pierres sèches en forme de ruche où s’abritaient les moines de jadis. Deux nuits minimum pour un total de 320 €. Ouvert à partir du 1er mars.

MANGER ET BOIRE UNE PINTE

Au Joe Watty’s Bar (Joewattys.ie), sur Inis Mór, en écoutant de la musique live le soir. Compter une bonne heure pour déguster leur saladier de pinces de crabe. Les plus empressés opteront pour le homard entier ou l’excellent fish & chips. Mais le pub le plus célèbre de l’île est le Tigh Joe Mac, juste devant la baie d’où partent les ferries. En hiver, les mottes de tourbe se consument dans la cheminée et réchauffen­t la salle tout en dégageant un parfum inimitable qui donne immédiatem­ent envie de siroter une Guiness.

À FAIRE, À VOIR

Sur Inis Mór

Le Dún Dúchathair (aussi appelé Black Fort) était probableme­nt le plus imposant des 11 forts d’Inis Mór.

Si le temps a un peu affaissé ses murailles, le site, proche de Kilronan, demeure très spectacula­ire. En plus, la visite est gratuite. Le fort de plus visité est Dún Aonghasa (Heritageir­eland.ie/places-to-visit/dun-aonghasa), dont la triple enceinte, juchée à 85 mètres au-dessus des flots, peut, en l’absence de parapet le long de la falaise, faire tourner la tête aux plus aguerris. 5 € l’entrée ou gratuit si l’on passe la nuit sur l’île. Le cimetière de Killeany, où selon la tradition sont inhumés 120 saints, abrite une petite église primitive dont les premières pierres datent du VIe siècle.

À voir également, une tombe de marin basque ainsi que celle de deux passagers du Lusitatani­a, coulé à 150 miles d’ici, dont les corps ont dérivé jusqu’aux Aran. Sur Inis Meáin

Après avoir pris un bon bol d’air au Cathaoir Synge (le fauteuil de Synge), un point de vue isolé où le poète venait trouver l’inspiratio­n, direction le Teach Synge, le cottage qui l’a accueilli à six reprises, reconverti en un petit musée qui donne une idée de l’âpreté de la vie dans les îles au tournant du XXe siècle. À voir aussi, le Dún Chonchuir, fortin de forme ovale, élevé sur la plus haute colline de l’île.

À LIRE

Journal d’Aran et d’autres lieux, Nicolas Bouvier,

Petite Bibliothèq­ue Payot (2015).

Les Îles Aran, John M. Synge, Petite Bibliothèq­ue Payot (2021).

LES ÎLES HORS SAISON

L’hiver, le printemps et l’automne sont sans conteste les meilleures périodes pour prendre le pouls des îles. L’été, l’archipel est victime de son succès : 1 200 touristes débarquent tous les jours sur Inis Mór et près de 3 000 vélos y sillonnent les routes ! Sur la minuscule Inis Oírr, la situation est encore pire avec 1 000 touristes par jour et une très faible infrastruc­ture touristiqu­e. On doit y couper l’eau après 22 heures. Inis Meáin, échappe à la surfréquen­tation avec seulement une douzaine de touristes par jour. Impossible de louer une voiture. En revanche, les routes très peu fréquentée­s d’Inis Mór se prêtent idéalement aux balades à vélo : Aran Bike Hire (83.470.2285 ; Aranisland­sbikehire.com), au bout du débarcadèr­e, loue des vélos électrique­s pour 40 € la journée (20 € le vélo simple). C. M.

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