Le Figaro Sport

Coupe du monde : la qualificat­ion du Sénégal représente «beaucoup de fierté» pour Pape Gueye

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Pape Gueye, milieu de terrain du Sénégal, qualifié après sa victoire contre l'Équateur 2-1 :

« C'est beaucoup de fierté. Je pense qu'on avait plus envie qu'eux, des millions de Sénégalais nous regardent, on devait tout donner pour ce maillot. C'est historique, mais on reste concentré, on ne va pas s'emballer, on va continuer à travailler, c'est ce qui nous a ramené ici. On est ambitieux, on ne sait pas jusqu'où on va aller, nous, on a un objectif en tête, mais ça reste dans l'équipe, et ce n'est pas qu'un 1/8... On rend hommage à Pape Bouba Diop, une figure du football sénégalais, aujourd'hui, on avait une pensée pour lui, pour tous ses proches, toute sa famille. »

Idrissa Gana Gueye, milieu de terrain du Sénégal :

« C'est un jour historique, c'est la deuxième fois que le Sénégal passe les matches de poule (après 2002, NDLR). On ne se fixe pas de limites. On savait qu'on pouvait élever notre niveau de jeu, c'est vrai que les premiers matches étaient difficiles, mais quand il faut répondre présent dans ces grands matches-là, je sais que je peux compter sur tout l'effectif, les gens qui sont sur le banc, les gens qui commencent le match. Si on joue comme on a joué aujourd'hui, on peut espérer quelque chose dans cette compétitio­n. La suspension en 1/8? Je suis grave déçu, mais d'un côté je suis content pour l'équipe. C'est vrai que ça gâche un peu la fête, mais j'espère que mes coéquipier­s vont faire le taf. Je reviens pour le quart? Inchallah... »

lors d’un moment qui n’excède pas une heure, et toujours avec l’accord du staff, le ou les joueurs en question profitent de cette respiratio­n. Idem dans les coursives des stades après les rencontres. Le staff, qui a souhaité s’adapter à la distance du Qatar par rapport à l’Europe (entre 7 et 8 heures d’avion) pour chouchoute­r ses joueurs, ordonne seulement plusieurs règles à respecter. Interdicti­on de voir la famille à la veille d’un match, autorisati­on à faire valider par le sélectionn­eur et son chef de la sécurité Mohamed Sanhadji, en charge de tout mettre en place et de superviser avec ses équipes. Dernière chose: de Kylian Mbappé, star de la sélection et déjà auteur de trois buts, à Jordan Veretout, pas encore entré en jeu, tout le groupe doit être logé à la même enseigne sur ce point précis.

Le résultat est immédiat, avec des internatio­naux ravis et regonflés à bloc après ce moment de déconnexio­n. «Ce n’est pas le Club Med, encore moins la colonie de vacances, précise un proche de la sélection. Tout est fait de manière contrôlée et sans excès. Les yeux des joueurs pétillent après cet échange en famille . » Une fois les retrouvail­les passées, tout ce petit monde repart à ses occupation­s, et personne ne reste à l’hôtel ou au centre d’entraîneme­nt. La venue des familles, avec cette fois-ci une nuit sur place, est prévue en cas de qualificat­ion pour les quarts de finale. L’équipe de France n’en est pas encore là.

Cette «ouverture » de Didier Deschamps, très appréciée de sa troupe, qui le lui rend pour le moment sur le terrain, dévoile aussi une forme de management évolutive, entre proximité, compréhens­ion, et une forme de discipline. «On peut se dire que ce qu’on faisait il y a trente ans, on continue de le faire aujourd’hui, mais je suis certain que cela ne fonctionne­rait pas , nous avouait le sélectionn­eur, toujours enclin à demander des nouvelles de la famille aux joueurs ou à ses membres du staff. Pour différente­s raisons. Il faut s’adapter. Ce n’est pas à eux de s’adapter à moi, mais à moi de m’adapter à eux . » Une méthode qui fonctionne à merveille, pour le moment.

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