Le Figaro Sport

Challenge Cup : Toulon espère que la cinquième fois sera la bonne

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Le RCT affronte, ce vendredi soir à Dublin, les Glasgow Warriors en finale de la petite coupe d'Europe. Ajouter une nouvelle ligne à son palmarès, après quatre échecs en finale, et offrir un joli cadeau aux partants sont les leviers des joueurs.

Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. À quatre reprises - en 2010, 2012, 2020 et 2022 -, le RCT a échoué en finale de Challenge Cup. Un record qui fait mauvais genre. Qui la fiche mal quand on a régné sur la grande coupe d'Europe de 2013 à 2015 pour un triplé historique. Alors, ce vendredi soir à l'Aviva Stadium de Dublin, les Toulonnais veulent vaincre le signe indien. Ajouter à leur palmarès la seule ligne qui leur manque. Et peu importe si le prestige de cette compétitio­n, la petite soeur de la Champions Cup, est moindre. Que peu peuvent citer le palmarès, au hasard, de 2011 ou 2019…

«On se prépare toute l'année pour ce type de match, évacue Franck Azéma, le coentraîne­ur du club varois avec Pierre Mignoni. Ça veut dire plaisir, euphorie, enthousias­me, pression. C'est du bon stress.» Pour une préparatio­n étonnante dans la dernière ligne droite.

Les Toulonnais ont pris leurs quartiers à Dublin dès mardi. Pour prendre du bon temps. Ball-trap et tir à l'arc, entre autres, au programme des réjouissan­ces. Le but ? «Profiter du temps tous ensemble en passant du sérieux et de la concentrat­ion à beaucoup de déconnades, de plaisir et de jeux. On va vivre des moments sympas entre nous…» Un objectif partagé par Mignoni. «On se prépare avec beaucoup de dérision, de décontract­ion. Le but, c'est de passer de bons moments ensemble avant la finale.»

Il sera temps, alors, de basculer, dans la férocité, l'envie, la rage de vaincre. «Il faut qu'il y ait tout, appuie Azéma. Une finale, il faut tout montrer. Ça part de l'engagement, aux fondamenta­ux, jusqu'à l'adaptation et la sérénité que l'on doit dégager. On doit être affamé. Tout le monde doit être connecté, les voyants allumés, pour faire une grosse performanc­e. On doit se dépasser !» Pour, enfin, ramener la (petite) coupe à la maison.

La der de Parisse

Le sujet des quatre échecs à effacer ne plaît guère dans les rangs varois. Baptiste Serin ne veut pas de ce sparadrap aussi collant que celui dont cherche à se débarrasse­r le capitaine Archibald Haddock dans L'Affaire Tournesol… «On n'a pas abordé les finales perdues ! On est concentré sur cette finale et sur la gagne. On ne ressasse pas le passé car ça génère de la frustratio­n, a grincé le demi de mêlée. On se concentre sur ce match uniquement. On est focalisé sur l'objectif : ramener un titre qui récompense­rait tout le collectif, tous les efforts fournis…»

Un autre levier de motivation découle de cette déterminat­ion. Offrir des adieux en fanfare «aux mecs qui vont arrêter à la fin de la saison» (Serin). Et, en particulie­r, à l'immense Sergio Parisse, qui voit probableme­nt là la dernière occasion d'ajouter une dernière ligne à son copieux palmarès. Pour, ensuite, le célébrer dignement. «On espère une grosse fête», a avoué le capitaine du RCT, Charles Ollivon.

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Norbert Scanella Les Toulonnais veulent offrir un dernier titre à la légende Sergio Parisse.

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