Basket : «Wembanyama ? Ça risque de bien cliquer avec Popovich», devine De Colo, ancien des Spurs
Membre du cinq majeur de la saison, le meneur international tricolore est revenu sur la saison, les playoffs et… l'inévitable sujet
Wembanyama. La fierté de figurer dans
le cinq de la saison : «Il ne faut pas se le cacher, c'est une fierté pour n'importe quel joueur qui s'entraîne dur tous les jours et qui évolue dans ce championnat. C'est une fierté d'être dans ce cinq majeur. Après, on sait que ça dépend de beaucoup de choses, d'abord ce qu'on fait collectivement et, comme je l'ai toujours fait, faire le maximum individuellement pour l'équipe.» L'Asvel arrive lancée en play-offs : «On continue de bosser, il y a toujours de petits détails à améliorer, c'est ce qu'on veut faire. La saison n'est pas terminée. Au contraire ! C'est la meilleure partie qui va démarrer dimanche. On a eu un début de saison assez compliqué en termes de rythme collectivement, et il y a eu des rotations. Ça a été compliqué avec le rythme de l'Euroligue, les blessures, des joueurs qu'on a perdu en cours de route… Mais c'est comme ça. Il faut aller de l'avant. On est troisième et les play-offs arrivent, il faut être prêt.»
Le Mans en quarts de finale :«C'est une très bonne équipe, ils l'ont prouvé toute la saison. Dans le top 7, il n'y a pas beaucoup de surprise au vu de la saison des équipes. On a cette remontada de la Sig mais les autres ont été plutôt constants même si Cholet a un peu dégringolé à la fin du fait des blessures. Les autres ont tenu la route et ont toujours répondu présent.»
Monaco :«Si on veut aller chercher le titre, on veut arriver en finale pour nous donner les moyens d'espérer. Après, on ne va pas se le cacher, on sait comment Monaco a su évoluer pendant la saison. Ils ont déroulé en Euroligue et en championnat. Si on veut se donner les moyens, il faudra être plus que parfait. Mais avant de penser à Monaco (et à une potentielle finale), il y a un quart à jouer dimanche.» La présence de Monaco au Final 4, son retour en France, pour crédibiliser la Betclic Élite :«Je ne sais pas si c'est à moi de poser la question, plus aux étrangers. L'Asvel et Monaco ont permis aux Francais de faire plus attention à l'Euroligue. On était plus axé sur la NBA et le championnat de France pendant mes années à l'étranger, et après, on essayait un peu de s'intéresser à ce qui se passait à l'étranger. C'est évidemment un plus d'avoir une équipe au Final 4…» La hype autour de Wembanyama :«Il y a bien sûr une différence. C'est normal. C'est un phénomène par rapport à ce qu'il a pu montrer et ce qu'il montrera derrière. Il y a une médiatisation réelle et méritée. Ça aurait peut-être été encore plus s'il avait été Américain. On n'a pas forcément
cette culture. On a mis du temps à signer un deal avec la NBA pour qu'ils puissent voir les matches... Ça prend du temps de notre côté. On a une culture qui n'a rien à voir avec la culture américaine ou d'autres en Europe. D'un autre côté, il faut voir comment tout cela va évoluer quand Victor ne sera plus là.» Le rêve américain de
Wembanyama : «Pour lui, ce n'est pas un rêve, c'est un objectif. Je ne le connais pas personnellement. J'espère qu'on se croisera davantage cet été si vous voyez de quoi je parle (De Colo et "Wemby" pourraient évoluer en équipe de France cet été lors de la Coupe du monde, NDLR)… Il a l'air d'avoir la tête sur les épaules, qui sait ce qu'il veut. S'il arrive à passer l'étape physique aux États-Unis, le fait de rester fort physiquement et mentalement dès que les joueurs adverses vont lui rentrer dedans, il va progresser comme il se doit. Si en plus il va aux Spurs, comme tout le monde l'attend, je sais qu'ils ont les structures et les personnes adéquates pour lui permettre de se développer de la bonne manière.» Gregg Popovich, probable futur coach de «Wemby» :«Il a l'air d'être une personne intéressante, à l'écoute, ça risque de bien cliquer avec Popovich. Mais ce n'est pas l'entraîneur, mais tous les gens qui sont autour de lui. On sait à quel point les assistants des Spurs sont très importants pour le développement des joueurs. Je le sais parce que je suis passé là-bas et j'ai eu une grosse marge de progression à ce moment-là.»
Propos recueillis en conférence de presse