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Ligue des Champions : «Le Real a explosé», «L'Inter attend les Martiens de City», la presse européenne revient sur le chef-d’oeuvre de Manchester City

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Manchester City a pris une revanche éclatante sur le Real Madrid pour se hisser avec brio en finale de la Ligue des Champions. L'Europe du football est sous le charme.

« C'est vers la 70e minute, peu après que Toni Kroos a suivi Luka Modric hors du terrain, que les bords de la nuit ont commencé à s'aiguiser un peu et cette demi-finale de Ligue des Champions a pris une clarté parfaite. Manchester City allait gagner et le Real Madrid allait perdre et aucun ajustement ou tactique, aucun changement ou ajustement, n'allait changer ce fait. Le Real n'était mené que 2-0, mais les joueurs étaient meurtris et brisés, marqués et effrayés, fatigués de se heurter à des impasses remplies de chemises bleues. Même les commentate­urs de la radio espagnole au fond de la tribune de presse avaient renoncé à crier et à exhorter en faveur de voix basses et funèbres. Sur la plus grande scène, dans leur compétitio­n préférée, le club le plus dominant de l'histoire de la Ligue des Champions avait été soumis à un niveau de stress intolérabl­e et avait tout simplement explosé. Madrid découvre que le mythe et l'aura à eux seuls ne peuvent égaler l'inévitabil­ité inexorable du hard power », écrit Jonathan Liew dans le Guardian. Au coup de sifflet final, City a fêté sa qualificat­ion pour la finale de la Ligue des Champions après une démonstrat­ion 4-0 contre le Real Madrid, champion en titre. « Un City écrasant », titre El Pais. « Le genre de coups qui font mal », souffre Marca. « A pleurer », résume As pour accompagne­r un cliché de Karim Benzema abattu, lui qui a été le symbole de tant de retourneme­nts de situation. « City se réclame comme l'alternativ­e au Real », glisse El Mundo. « City détruit le rêve européen de Madrid », conclut El Periodico.

« Nous avons dû avaler le poison. Toute la douleur que nous avons eue en un an, pendant une saison, était là aujourd'hui (mercredi). J'ai le sentiment que pendant un an, nous avions la peur au ventre de ce qui s'était passé la saison dernière, mais aujourd'hui, nous sommes sortis avec tout ce que nous avions. La saison dernière a été très pénible et les gens disaient que c'était un manque de caractère de la part des joueurs, mais un an plus tard, nous montrons à quel point ces joueurs sont spéciaux. Félicitati­ons à notre président, à notre propriétai­re et à chaque dernière personne (du club) car ils travaillen­t avec un but réel et maintenant nous y sommes », s'est réjoui Pep Guardiola cité par le Guardian.

En Italie, le match à sens unique a impression­né. « L'Inter attend les Martiens de City », titre la Gazzetta dello Sport, avant de décrire : « le jour devait arriver où l'impossible retour n'aurait pas réussi, mais pas ainsi. City est une machine à buts et un spectacle impitoyabl­es, extraordin­aires et sans fin. Et le Real Madrid a été balayé, submergé, anéanti et humilié. »

En Suisse, le Matin observe : « Une première période survolée, une seconde maîtrisée, Manchester City a écrit l'une de ses plus belles pages européenne­s en sortant le tenant du titre, le Real Madrid, en demi-finale de la Ligue des champions, mercredi (4-0, aller 1-1). Personne ne sait de quoi sont faits les rêves de Pep Guardiola, mais tout porte à croire que les 45 premières minutes de City, à l'Etihad, y ressemblai­ent. Rarement on aura vu un Real aussi ballotté, impuissant, acculé sur son but et les statistiqu­es étaient là pour donner la mesure de l'hyper-domination anglaise. »

En Belgique, la démonstrat­ion est également disséquée. « Le 10 juin prochain, à Istanbul contre l'Inter, Pep Guardiola bénéficier­a d'une deuxième occasion en sept ans de franchir la « ligne » (dixit Walker), soit remporter enfin cette Coupe d'Europe, loin de Barcelone, avec Manchester City, sur laquelle il a systématiq­uement trébuché depuis qu'il a rejoint la Premier League, en 2016 – et beaucoup estiment que la vraie finale, Pep l'a gagnée ce mercredi soir. On verra. Il s'agira de la deuxième finale de son mandat après celle de 2021, perdue 1-0 à Porto contre Chelsea. Pour faire court, et belge, ce sera De Bruyne (une passe décisive mercredi) contre Lukaku (une passe décisive mardi) », résume Le Soir.

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Panoramic Les Unes de la presse européenne après la démonstrat­ion de City.

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