Roland-Garros : « Passionné » mais «difficile» , Ons Jabeur juge le public parisien
LE SCAN SPORT - La Tunisienne a donné son avis sur le turbulent public français après son match face à Océane Dodin au deuxième tour.
Ons Jabeur a mis fin au rêve de la Française Océane Dodin, dernière Française en lice et dominée en deux manches jeudi à Roland-Garros. Une victoire tranquille pour la septième joueuse mondiale qui a aussi dû composer avec le chauvinisme un peu trop exacerbé du public parisien dissipé par instants « Le public français est un peu difficile. Je n'aime pas trop quand ils font les "bouh" et tout. Cela fait partie du jeu. Ils veulent que les Français gagnent, c'est normal. Je dirai dans les autres pays, même si je fais un bon coup ou un truc comme cela, ils aiment bien. Pas forcément ici. Ils préfèrent quand je ne fais pas des bons coups. Encore une fois, cela fait partie du jeu», a confié la joueuse tenant à préciser qu'elle considérait les Français comme des «passionnés du tennis».
Ons Jabeur a même eu le droit à quelques sifflets du public lorsqu'une balle a surpris la Française après avoir touché le filet. «Ce n’est pas toujours le mieux d'avoir ces réactions et d'être huée même si on touche le filet et que l'on gagne le point. Cela fait partie du jeu. Évidemment je n'ai pas voulu le faire. C'était un coup de chance pour moi. La chose la plus difficile c'est de ne pas s'impliquer avec le public parce que dès que tu réagis à ce qu'ils font cela va enflammer la situation et c'est ce qu'il s'est passé avec d'autres joueurs. Pour moi la clé cela a été de me concentrer sur ce que je faisais. Je ne peux pas contrôler ce qu'ils font et donc je me suis concentrée sur moi-même. Je savais qu'ils allaient essayer de me déconcentrer de toutes les manières possibles», a-t-elle ajouté.
Les mésaventures de Fritz avec le public sur le Suzanne-Lenglen
Jabeur a eu raison de ne pas réagir sur le terrain. Taylor Fritz, lui, n'a pas hésité à aller à la confrontation avec les spectateurs lors de son match face à Arthur Rinderknech, éliminé en quatre manches. Chahuté par les bruyantes tribunes, l'Américain s'est permis de chambrer ses détracteurs après la balle de match en mettant son doigt sur les lèvres pour leur demander de se taire. Les spectateurs du court Suzanne-Lenglen n'ont pas apprécié, offrant au 8e joueur mondial une belle bronca au moment où il était interrogé par Marion Bartoli sur le court.