Le Figaro Sport

Bayonne-Toulon : Serin guide le RCT, Anoeta terre maudite pour l’Aviron... Les tops et les flops

- Maël Chrétien

Baptiste Serin a été l’homme fort de la soirée du RCT, et la victoire 46-10 à Saint-Sébastien contre Bayonne. TOPS Toulon, plus Serin avec Baptiste

De retour lors du large succès contre Montpellie­r le week-end dernier (54-7), Baptiste Serin a l’impact espéré depuis qu’il est revenu, et il l’a encore montré ce dimanche soir à Anoeta dans la victoire au Pays basque espagnol (46-10). Sans lui, Toulon n’a gagné que 3 fois en 12 matchs, avec lui les choses semblent plus faciles. Adroit avec ses mains comme avec ses pieds, c’est lui qui a guidé ses coéquipier­s vers le chemin de la victoire. Vital dans le jeu des rouges et noir, le demi de mêlée internatio­nal a sublimé sa performanc­e lorsqu’il a contré le ballon et qu’il est parti aplatir le troisième essai des Varois. L’expériment­é numéro 9 a bien incarné le récital toulonnais.

Une victoire qui veut dire beaucoup pour le RCT

Ce succès à Saint-Sébastien est un véritable tournant dans la saison du RC Toulon. D’abord sur le point comptable. Grâce à leurs 4 essais marqués par 4 joueurs différents (Paia’aua, Alainu’uese, Serin, Faiga’anuku), ils sont allés chercher un bonus offensif et 5 points qui leur permettent de remonter à la quatrième place à égalité avec le Stade Rochelais (51 pts). Déjà auteurs de 54 unités contre Montpellie­r la semaine dernière, cela fait 100 points en deux matchs pour les Varois. Carton plein. Le tout en gardant une défense solide et imperméabl­e pendant l’intégralit­é de la seconde période. Encore mieux, ce triomphe en Espagne relève du véritable exploit, puisque cela faisait presque 10 ans qu’ils n’avaient plus gagné en déplacemen­t «à Bayonne».

C’était la soirée parfaite pour les hommes de Pierre Mignoni. FLOPS

Bayonne a totalement pris l’eau

«On n'a pas existé. Ce n'est pas une sensation, c'est bien la réalité», a soufflé Lopez à l’issue de la rencontre. Difficile

de contre dire le demi d’ouverture bayonnais. Pour commencer, l’Aviron n’a pas touché le ballon durant les 10 premières minutes de la rencontre, durant lesquelles Toulon avait déjà pris les devants avec deux pénalités de Jaminet. Parmi les quatre essais concédés, deux proviennen­t d’une intercepti­on (Paia’aua) ou d’un contre (Serin), symbole d’une équipe qui en voulait bien plus qu’eux. Mais surtout, après leur premier essai, la révolte n’a pas duré. C’est simple, ils n’ont plus inscrit le moindre point à partir de la 25e minute de jeu. Un bilan bien triste pour une formation pouvait se rapprocher du top 6. Finalement, c’est l’effet inverse, ils se rapprochen­t de la zone rouge. Une soirée à rayer des mémoires.

Les délocalisa­tions maudites à Anoeta

Au coup d’envoi, seuls Bayonne et Toulouse étaient encore invaincus à domicile cette saison en Top14. A l’arrivée, il n’en reste qu’un. Sur une série de 28 matchs d’affilée sans défaite à Jean-Dauger, l’Aviron Bayonnais a décidé de déménager de l’autre côté de la frontière pour cette 20e journée. Ils ont décidé de délocalise­r ce choc à Anoeta - enceinte du club de football de la Real Sociedad - à Saint-Sébastien, où avaient lieu l’an dernier

les demi-finales du Top 14. Un scénario qui rappelle celui de l’année passée, où ils avaient déjà migré au Pays basque espagnol et perdu leur invincibil­ité à domicile après une défaite contre Pau 20-30. Ce dimanche soir encore, la pression d’un stade de 40.000 places a été trop forte, et les Bleu et Blanc se sont liquéfiés. Résultat 4610, et un non-match de la part des Basques. Anoeta n’est pas un porte-bonheur.

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AFP / GAIZKA IROZ Serin a fait mal à un Aviron Bayonnais à côté de la plaque.

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