Un appel à la mobilisation
Que deviennent les usines d’éoliennes promises au Havre ? Communistes et Front de gauche veulent croire encore au projet.
C’est la rentrée pour les politiques au Havre. Pour le Particommuniste et le FrontdeGauche, c’est une rentrée dans l’urgence. La réflexion autour du repreneur des activités de Veolia dans le domaine de l’éolien doit se conclure d’ici la fin du mois de septembre. Alors que le projet avait été annoncé en 2011, aucune première pierre n’a depuis été érigée dans la Cité océane. Les difficultés économiques d’Areva ont renforcé un doute toujours plus grand, quant à l’avenir de ces deux futures usines.
General Electric ou Siemens ?
Une question interpelle des élus tels que Jean-Paul Lecoq, maire de Gonfreville-l’Orcher, ou encore Nathalie Nail, conseillère municipale d’opposition au Havre : où en est la mobilisation pour l’implantation de deux usines d’éoliennes dans la Cité océane ? Lundi 5 septembre, ils lançaient un appel commun et invitaient à faire valoir l’attractivité du territoire. Tous deux se sont rendus au ministère de l’Économie, durant l’été, afin de plaider la cause du Havre, et de défendre le maintien du contrat de base signé avec Areva. Une remarque les a surpris : « Nous étions avec le responsable de cabinet en charge de l’Énergie, qui nous a signifié que Le Havre ne semblait pas clairement investie dans le projet », commente Jean-Paul Lecoq. « Nous remarquons que le montant du chèque sera déterminant dans le choix du groupe qui reprendra l’activité. Mais il faut que ce choix permette aussi d’assurer des emplois en France, et en Normandie, pour la fabrication des éoliennes. Qui dit que
Siemens ne fera pas construire en Allemagne plutôt qu’en France ? Il faut faire en sorte que les termes du contrat initial soient respectés. »
Un territoire et des élus à mobiliser
Alors que le compte à rebours est lancé, communistes et militants du Front de gauche sont unanimes. Il faut mobiliser le plus grand nombre de Havrais, pour que le projet d’implantation dans la Cité océane ne soit pas oublié. « Si on ne s’y met pas tous, on risque de passer à côté de cette occasion, une nécessité pour l’avenir industriel du Havre, et pour l’emploi dans la région », insiste Nathalie Nail.
L’Agglomération doit « s’engager »
« C’est tout un territoire qui doit se positionner », poursuit Jean-Paul Lecoq. « Il faut que l’Agglo se réveille, qu’elle s’engage, même si on sent qu’elle est occupée à autre chose… » Cette mobilisation doit permettre de pérenniser ce projet et de rassembler le plus grand nombre. Une mobilisation qui doit impérativement se retrouver dans « une intervention politique forte du territoire », que ce soit de la part de la Ville, de l’Agglomération, du Département, ou de la Région Normandie. « Il y a une mobilisation forte autour des 500 ans du Havre en 2017, pourquoi ne pas se mobiliser de la même manière pour 500 emplois au Havre ? », tempête le maire de Gonfrevillel’Orcher. Les élus espèrent désormais que leur appel sera vite entendu, et que les acteurs du territoire s’engageront. Avant qu’il ne soit trop tard…