Le Journal d'Abbeville

3 centenaire­s pour 500 habitants

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Portrait. Un peu plus de 500 habitants… et trois centenaire­s ! Fontaine-sur-Somme semble être un village particuliè­rement propice à une longue vie. Ce week-end, la commune a mis à l’honneur la plus jeune de ses centenaire­s, Marianne Fily, qui a soufflé ses 100 bougies le 1er novembre. Initiée par ses proches, la cérémonie qui lui était destinée a réuni sa famille, ses amis et les élus locaux. Tout un symbole pour cette centenaire baptisée Marianne…

Une Bretonne contrainte de s’exiler

Ce n’est pas à Fontaine que Marianne est née, mais dans le Finistère, le 1er novembre 1917. À l’âge de 15 ans, elle doit quitter sa région natale pour l’Algérie, où elle va seconder un couple de pharmacien­s de Roscoff, parti travailler de l’autre côté de la Méditerran­ée. Trois ans plus tard, elle revient sur ses terres et fait la rencontre de Joseph qui deviendra son mari.

Alors que la guerre est à nos portes, Marianne et Joseph vivent de petits boulots en attendant mieux. De leur union, naissent deux enfants, puis trois petits-enfants, sept arrière-petits-enfants, trois arrière-petits-enfants de coeur… et un arrière-arrière-petit-fils. Après la guerre, le couple décide de s’établir à Paris où il va occuper des missions domestique­s dans une famille bourgeoise.

Fine cuisinière, Marianne sera engagée en qualité de saucière. Après quelques années, elle deviendra concierge dans le 17ème arrondisse­ment alors que son époux fondera sa petite entreprise de nettoyage. Durant ces années, Marianne et Joseph seront largement sollicités pour préparer et servir de goûteux repas chez des particulie­rs de la capitale.

Fontaine-sur-Somme, une nouvelle terre d’adoption

À la fin des années 70, l’heure de la retraite sonne et la famille Fily fait l’acquisitio­n d’une maison à Fontaine-sur-Somme. Une décision motivée par la présence d’un beau-frère qui réside dans la commune voisine de Long. Véritable mémoire vivante, Marianne se souvient de cette tranche de vie à trois chiffres avec un luxe de détails comme ses allers-retours en Solex entre Paris et la terre qui l’a vue naître.

Aujourd’hui, elle vit toujours à son domicile alors que son mari est décédé il y a une trentaine d’années. Son quotidien est ponctué par les visites de différents intervenan­ts qui veillent sur elle, mais aussi par la présence de Rose-Marie, son ancienne aide à domicile qui est devenue son interlocut­rice privilégié­e.

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