Un chalutier prend feu en pleine mer et s’échoue sur la plage
Après qu’un incendie s’est déclaré sur le chalutier Alexis IV au large du Tréport dans la nuit du 11 au 12 février 2024, le navire a dérivé et s’est échoué sur la plage de Cayeux-sur-Mer.
Le chalutier Alexis IV a été victime d’un incendie dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 février alors qu’il naviguait au Nord du Tréport.
Après le sauvetage des six membres d’équipage, plusieurs moyens ont été engagés pour sécuriser le plan d’eau et débuter l’expertise. « L’état du navire ne permettant pas une intervention à bord sans risques pour les équipes, le choix a été fait de surveiller le chalutier qui dérivait vers le nord », explique la préfecture maritime Manche-Mer du Nord. Le dispositif de surveillance nautique était constitué cette nuit du remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage (Rias) Abeille Normandie, en relève de l’Aber Ildut et du sémaphore d’Ault. « L’évolution de la situation est suivie en permanence », d’après la préfecture maritime.
En milieu de nuit, les moyens sur place ont constaté que l’épave du chalutier Alexis IV s’était échouée sur l’estran de Cayeux-sur-Mer. Une équipe du service départemental d’incendie et de secours (SDIS 80) a été mobilisée dans la nuit par les centres opérationnels pour évaluer la situation de la coque. Une fois sur place, l’équipe d’intervention a constaté qu’il y avait toujours des dégagements de fumées. Une intervention par l’extérieur a été mise en place, les investigations à l’intérieur de la coque étant toujours impossible, compte tenu du niveau de risques toujours élevé.
Les pompiers prennent le relais
« Les sapeurs-pompiers du SDIS 80 poursuivent leurs actions depuis ce matin afin d’éteindre les fumées et de sécuriser l’épave », précise la préfecture maritime.
En parallèle, les cellules d’expertise, en lien avec la préfecture de la Somme et l’armateur, étudient les possibilités de traitement de la coque. Une double expertise est conduite pour vérifier l’intégrité de la coque et estimer les possibilités de déséchouement ou de démantèlement, afin de retirer l’épave du littoral.
Plusieurs centres et experts
sont concernés par cet épisode :
• Service départemental d’incendie et de secours de la Somme (SDIS80) ;
• Marins pompiers de Cherbourg (50), unité de la Marine Nationale ;
• Centre d’Expertises Pratiques de lutte antipollution(CEPPOL), unité de la Marine nationale basée à Brest (29);
• Centre de sécurité des navires (CSN) de Boulogne-surMer (62);
• Abeilles internationales. L’épave du chalutier représente un danger potentiel pour le personnel non averti. Toute personne non impliquée dans les actions d’intervention, d’expertise ou d’investigation est priée
de rester à distance de l’épave et de ne pas entraver le travail des équipes d’intervention.
À ce stade, aucun écoulement de fluide n’a été observé. Les actions conduites à bord sont réalisées « avec une vigilance particulière en matière d’impact possible sur l’environnement du littoral », rassure la préfecture maritime.