Le Journal d'Abbeville

La menace d’une fermeture de classe plane de nouveau sur l’école

Déjà évoquée en 2022, une potentiell­e menace de fermeture de classe plane de nouveau à l’école de Saint-Quentin-Lamotte, malgré des effectifs plutôt constants.

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Plusieurs points étaient à l’ordre du jour du conseil municipal de Saint-Quentin-Lamotte du mercredi 7 février. Parmi eux, une nouvelle peu réjouissan­te dont les élus se seraient bien passés : la perspectiv­e d’une potentiell­e fermeture de classe à l’école Robert Gignon.

Pour bien comprendre la situation, Catherine Adjerad, 3e adjointe au maire, a pris le temps de remonter un peu en arrière pour revenir sur cette menace, déjà survenue il y a deux ans : « Durant l’année scolaire 2021-2022, cette éventualit­é nous avait déjà été signifiée par l’Académie. L’école comptait alors 99 élèves. Nous nous étions défendus et, après une mise en suspens de la décision le temps de quelques mois, le poste avait finalement été maintenu ».

Une baisse non confirmée

Les choses avaient donc repris leur cours au sein de l’établissem­ent scolaire, avec un effectif de 97 enfants pour l’année suivante. Mais avec une baisse de ce chiffre à 91 à la rentrée 2023, les cartes ont de nouveau été rebattues. « Nous avons remonté ces informatio­ns à l’Académie d’Amiens, comme chaque année », explique Catherine Adjerad, « et en janvier, la nouvelle est tombée : la décision est remise en jeu, cette fermeture de classe annulée en cours de route pourrait redevenir effective ».

De quoi mobiliser toutes les forces actives gravitant autour de l’école, qui ont effectué « un travail formidable » pour établir une prévision la plus proche possible de la réalité pour la rentrée de septembre 2024. Résultats, l’établissem­ent devrait compter au minimum 93 élèves, voire 96 selon les estimation­s. « Nous ne sommes donc pas dans une baisse qui se confirme ! », martèle l’adjointe au maire. « Nous savions qu’il y aurait un creux, mais les naissances qui ont eu lieu sur la commune entre 2021 et 2023 devraient nous aider à le passer, et à stabiliser les effectifs ».

Une réunion programmée

La grande question qui se pose désormais : cela sera-til un argument suffisant aux yeux de l’Éducation Nationale ? Si des premiers éléments de réponse devraient parvenir à la municipali­té lors d’une réunion prévue la semaine prochaine, elle est déjà bien décidée à défendre sa cause. « Nous allons réunir tout ça par écrit, et le faire parvenir à qui peut nous défendre », annonce Catherine Adjerad.

Et Raynald Boulenger, maire de la commune, d’aller dans le même sens : « Nous serons vigilants sur les suites de cette affaire ».

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