Le Journal d'Abbeville

Les élus vont devoir choisir entre deux repreneurs pour l’Auberge

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Il n’y a pas un, mais deux projets de reprise pour tenter de faire revivre l’auberge communale de Fienviller­s. La bonne nouvelle a été annoncée lors de la dernière réunion du conseil municipal. Ce soir-là, les élus ont chamboulé l’ordre du jour prévu pour donner la parole aux repreneurs potentiels.

Cinquième changement de gérant depuis les Lagache

Ce serait la cinquième fois que cet établissem­ent pourrait changer de locataire depuis le départ de M. et Mme Lagache dans les années 1990. La commune, qui a donc été échaudée plusieurs fois, veut prendre son temps avant de prendre sa décision, pour confier les clefs au bon repreneur.

Le maire, Alain Roussel, laisse entendre que la décision pourrait-être prise au début du mois de mars. Le conseil municipal décidera-t-il de vendre, comme cela a été évoqué, ou continuera-t-il à louer? La question est posée. Mais la commune était loin de se douter qu’il y aurait deux repreneurs, avec deux projets différents.

Deux jeunes femmes du Bernavillo­is

Il y a les deux jeunes femmes du Bernavillo­is qui ont géré une pizzéria durant huit ans à Doullens qui travaillen­t sur leur dossier depuis trois ans (lire notre édition du 7 février), et qui proposerai­ent un bar à salade, des hamburgers avec du pain du boulanger et de la viande du boucher, et des pizzas dont certaines avec des produits de saison.

Elles ont précisé aux élus qu’elle voulaient un lieu vivant, accessible aux jeunes avec des jeux, et qu’elles participer­aient à la vie du village. Certains élus craignent toutefois que ce projet se superpose aux restaurant­s de Bernaville et de Doullens.

Un couple de restaurate­urs

L’autre projet est porté par un couple de restaurate­urs avec une solide expérience dans la restaurati­on classique. Le couple a géré un restaurant communal non loin du Mont-Saint-Michel, qui a brûlé durant l’été 2023 suite à un incendie criminel. Le couple est donc venu habiter dans leur résidence secondaire à Saint-Ouen.

Eux aussi portent un projet intéressan­t, mais très différent de celui des deux jeunes. Il y aura un menu classique le week-end à 30€ environ et un autre moins cher durant la semaine. Tout sera préparé sur place, sauf certains desserts comme de la glace. Le couple annonce la création de livraison de colis en utilisant l’étage comme lieu de stockage.

Un choix difficile pour les élus

Le couple et les deux jeunes annoncent une grande plage d’ouverture, une livraison de repas à domicile et la volonté d’acheter leurs produits au marché organisé tous les quinze jours. La décision ne sera certaineme­nt pas facile à prendre pour les élus…

La municipali­té optera-t-elle pour un restaurant proposant une cuisine rapide avec des produits de qualités plus adaptés à une nouvelle population qui ne cherche pas le service à table, ou pour un restaurant classique qui sera le seul dans un rayon de 15 kilomètres? Réponse dans quelques jours, au mieux.

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Pascal GUILLEMET Quel sera l’avenir pour le restaurant communal ?

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