Jean-Michel Noirey propose un ciné-concert inspiré de Jules Verne
? PONTHOILE
Deux semaines après l’inauguration de l’espace culturel à l’école de Ponthoile, Jean-Michel Noirey et Christian Girardot présenteront « Les Aventures Fantastiques » en ciné-concert, un film inspiré par Jules Verne.
➜ Avez-vous l’habitude de jouer des ciné-concerts ?
Pas du tout, ce sera le premier. C’est une proposition de Christian Girardot, qui m’a dit que ce serait formidable qu’on fasse une création ensemble. On s’est mis d’accord sur un film de Karel Zeman, « Les Aventures Fantastiques», inspiré de « 20 000 lieues sous les mers », que Jules Verne a écrit lorsqu’il était au Crotoy.
➜ Pourquoi avoir choisi « Les Aventures Fantastiques » ?
J’essaie de garder un lien avec le territoire picard dans mes sujets, ici c’est Jules Verne. Le film reprend le discours de l’auteur sur la protection de la nature, et son regard sur l’humain. Le contenu du film est très intéressant, il parle de la modernité, et plus particulièrement de la façon dont la folie humaine peut détourner des inventions à des fins militaires alors qu’elles pourraient être destinées au bien de l’humanité.
➜ Comment s’organise votre ciné-concert ?
À l’origine du cinéma, les premiers films étaient muets. Là ce n’est pas le cas puisque le film est sorti en 1958. Mais à l’époque des films muets, il fallait un bonimenteur, une personne qui raconte et qui s’occupe des bruitages, que je vais jouer. Et il fallait aussi un ou plusieurs musiciens, qui jouent pendant la projection, donc Christian Girardot sera au piano.
➜ Un espace culturel à Ponthoile, comment est née l’idée ?
Quand je jouais au théâtre à Paris, il y avait une profusion de cinémas, de librairies… Mais dès que je revenais en Picardie, je voyais qu’il n’y avait pas grand-chose. Pour voir ou faire quelque chose, il faut aller à Amiens ou Abbeville. Donc je me dis qu’il fallait développer la culture en milieu rural. Et puis c’est très bien situé, au coeur de la Baie de Somme, c’est l’occasion pour les gens de s’extraire de la cohue de la côte et de venir se mettre au frais ici, pour écouter des concerts et voir des expositions.
➜ Le public est réceptif à cette idée ?
J’ai joué « La Saison des Blessures » pendant 2 mois, tous les week-ends, et on a été complet à chaque fois. Et hors période de vacances, donc ça veut dire que c’est un public du coin. Les gens viennent de Berck, de Mers-les-Bains, et d’Amiens. Quand on fait de belles propositions et les gens se déplacent.