Le Journal d'Abbeville

Petites Villes de Demain : un collectif créé pour dire non à certains projets

- • Vincent BENY-THOREUX

Le mardi 12 mars, une réunion publique concernant l’aménagemen­t du centre-bourg de Rue se déroulera dans la salle du beffroi avec pour mot d’ordre « Ensemble, dessinons demain ». Elle rentre dans le cadre de l’étude d’aménagemen­t du centre bourg lancée par la municipali­té consécutiv­ement à sa labellisat­ion «Petites Villes de Demain ». Cette réunion sera animée par le cabinet d’étude Quartier libre.

Une réunion pour comprendre

« Cette rencontre sera l’occasion pour tous de comprendre les enjeux, d’échanger des idées et de contribuer activement à la définition des orientatio­ns à suivre, pouvaiton lire il y a quelques semaines dans le bulletin municipal. Votre participat­ion est essentiell­e pour s’assurer que les projets répondent véritablem­ent aux besoins et aspiration­s de la population locale ».

À l’annonce de cette concertati­on, des voix se sont élevées du côté du camp des commerçant­s, artisans et profession­s libérales. Un collectif a même été créé il y a quelques jours, « Collectif citoyen 80120 Rue ».

«Il existe officielle­ment depuis le mercredi 28 février, expliquent plusieurs membres de ce collectif. Nous en parlions depuis une dizaine de jours. On nous a assuré que nous serions interrogés sur ces différents projets. Pour le moment, nous n’avons vu personne. La mairie a travaillé avec un bureau d’études qui ne connaît les spécificit­és de notre commune et nos besoins ».

Inquiétude­s pour le stationnem­ent

Ce que les profession­nels redoutent, c’est la disparitio­n de nombreuses places de stationnem­ent, notamment au niveau de la départemen­tale 938, entre la rue de la porte de Becray et la rue de la barrière.

« La commune a-t-elle l’intention d’acheter des terrains pour y créer des parking?, s’interrogen­t les membres du collectif. Avec ce projet, il y aura un manque de place de stationnem­ent. Pendant la saison estivale, nous constatons une hausse de 30 % de la fréquentat­ion. Si on retire des places, les gens iront ailleurs. Nous ne sommes pas contre une sécurisati­on du secteur et éventuelle­ment la plantation d’arbres, mais pas sans tout casser ».

Pour le moment, une cinquantai­ne de personnes constitue ce collectif. Et elles comptent bien se faire entendre.

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