Le Journal d'Abbeville

Une grande maison pleine de vie qui a connu un passage à vide

- • De notre correspond­ant Pascal GUILLEMET

Après un passage à vide avec plusieurs de ses logements vacants, la MARPA les Nacres de Bernaville sort de cette phase difficile. Avec l’arrivée de nouveaux résidents, il ne restera qu’une place vacante.

Des enfants de la crèche de Bernaville sont assis sur des tapis, à côté des résidentes et résidentes confortabl­ement installés, écoutant ensemble les histoires contées par « Gigi », la bibliothéc­aire du village…

Cette rencontre intergénér­ationnelle à la MARPA de Bernaville est l’une des nombreuses animations imaginées par l’équipe conduite par Céline Caron. C’est elle qui porte à bout de bras cette «Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie ».

Pour des personnes en perte d’autonomie

Propriété de la communauté de communes du Territoire Nord Picardie (CCTNP), cette MARPA est gérée par une associatio­n sous le label de la MSA. Elle accueille surtout des habitants de l’ancien canton de Bernaville ou des personnes qui avaient quitté la région.

Ces personnes sont âgées de 60 ans et plus, elles sont en perte d’autonomie, mais elles n’ont pas de soins médicaux importants. Ici, tout est pensé pour que la vie soit la plus douce possible. Les repas sont préparés sur place.

Il y a eu récemment des travaux pour améliorer le confort dans les pièces de vie partagées. Pour chaque chantier, Céline Caron s’efforce de trouver des partenaire­s financiers pour ne pas mettre en danger la situation financière de l’établissem­ent.

Une situation financière tendue

Car la situation est aujourd’hui un peu compliquée : la MARPA est restée quelques mois avec quatre logements vacants (après le départ d’un couple qui occupait deux logements et un décès), ce qu’elle ne peut pas se permettre trop longtemps.

L’arrivée de nouveaux résidents devrait améliorer les choses. « Nous avons des demandes, mais elles doivent se concrétise­r », précise Mme Caron. Il est vrai qu’il faut pouvoir assumer un loyer mensuel de 1200 € (avec les charges, mais sans la restaurati­on), avec des aides.

« Nous avons demandé un audit financier, et la collectivi­té prendra des décisions financière­s au moment voulu », précise Catherine Penet-Caron, vice-présidente de la communauté de communes chargée de la solidarité.

Selon Céline Caron, « le modèle économique n’a pas été bâti au départ pour être durable dans le temps. C’est ce qui explique que la situation financière est un peu difficile en ce moment. »

Des charges qui pèsent sur la MARPA

Le loyer de près de 50000 € annuel versé à la CCTNP pèse lourd. S’ajoutent l’augmentati­on du coût des énergies et des denrées alimentair­es, la revalorisa­tion des salariés (5,4 équivalent­s temps complet), la baisse importante du forfait autonomie du Conseil départemen­tal…

Pour Céline Caron, l’améliorati­on de la situation financière passera par des travaux pour renforcer l’attractivi­té de la MARPA, construite en 2006. Ces travaux améliorero­nt le confort des résidents et permettron­t des économies d’énergie. « Il ne manque pas grand-chose pour améliorer la situation », estime la directrice.

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