Une grande maison pleine de vie qui a connu un passage à vide
Après un passage à vide avec plusieurs de ses logements vacants, la MARPA les Nacres de Bernaville sort de cette phase difficile. Avec l’arrivée de nouveaux résidents, il ne restera qu’une place vacante.
Des enfants de la crèche de Bernaville sont assis sur des tapis, à côté des résidentes et résidentes confortablement installés, écoutant ensemble les histoires contées par « Gigi », la bibliothécaire du village…
Cette rencontre intergénérationnelle à la MARPA de Bernaville est l’une des nombreuses animations imaginées par l’équipe conduite par Céline Caron. C’est elle qui porte à bout de bras cette «Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie ».
Pour des personnes en perte d’autonomie
Propriété de la communauté de communes du Territoire Nord Picardie (CCTNP), cette MARPA est gérée par une association sous le label de la MSA. Elle accueille surtout des habitants de l’ancien canton de Bernaville ou des personnes qui avaient quitté la région.
Ces personnes sont âgées de 60 ans et plus, elles sont en perte d’autonomie, mais elles n’ont pas de soins médicaux importants. Ici, tout est pensé pour que la vie soit la plus douce possible. Les repas sont préparés sur place.
Il y a eu récemment des travaux pour améliorer le confort dans les pièces de vie partagées. Pour chaque chantier, Céline Caron s’efforce de trouver des partenaires financiers pour ne pas mettre en danger la situation financière de l’établissement.
Une situation financière tendue
Car la situation est aujourd’hui un peu compliquée : la MARPA est restée quelques mois avec quatre logements vacants (après le départ d’un couple qui occupait deux logements et un décès), ce qu’elle ne peut pas se permettre trop longtemps.
L’arrivée de nouveaux résidents devrait améliorer les choses. « Nous avons des demandes, mais elles doivent se concrétiser », précise Mme Caron. Il est vrai qu’il faut pouvoir assumer un loyer mensuel de 1200 € (avec les charges, mais sans la restauration), avec des aides.
« Nous avons demandé un audit financier, et la collectivité prendra des décisions financières au moment voulu », précise Catherine Penet-Caron, vice-présidente de la communauté de communes chargée de la solidarité.
Selon Céline Caron, « le modèle économique n’a pas été bâti au départ pour être durable dans le temps. C’est ce qui explique que la situation financière est un peu difficile en ce moment. »
Des charges qui pèsent sur la MARPA
Le loyer de près de 50000 € annuel versé à la CCTNP pèse lourd. S’ajoutent l’augmentation du coût des énergies et des denrées alimentaires, la revalorisation des salariés (5,4 équivalents temps complet), la baisse importante du forfait autonomie du Conseil départemental…
Pour Céline Caron, l’amélioration de la situation financière passera par des travaux pour renforcer l’attractivité de la MARPA, construite en 2006. Ces travaux amélioreront le confort des résidents et permettront des économies d’énergie. « Il ne manque pas grand-chose pour améliorer la situation », estime la directrice.