L’union fera-t-elle la force pour les pêcheurs du Bernavillois?
La société de pêche d’Occoches a été dissoute. Les derniers pêcheurs ont été accueillis par la société d’Outrebois, qui voit son domaine de pêche s’agrandir.
De mémoire de pêcheurs d’Outrebois, il n’y avait jamais eu autant de monde à une assemblée générale. Deux membres de la société de pêche d’Occoches y ont notamment participé, suite à la dissolution de leur association. Des querelles internes avaient entraîné une forte baisse des adhérents avec douze pêcheurs seulement.
1,5 km de rives supplémentaires à entretenir
Jean-Michel Magnier, trésorier d’Outrebois, avait un pied dans les deux structures. C’est lui qui a proposé un mariage entre les deux associations. Outre les adhérents, Outrebois a donc récupéré 1,5 kilomètre de rives qu’il faudra entretenir en plus de celles d’Outrebois.
Ce rapprochement des sociétés avait été évoqué à demimot l’année dernière, c’est donc chose faite. D’autres vont encore plus loin en annonçant timidement dans les couloirs un mariage avec les pêcheurs de Hem-Hardinval et pourquoi pas avec ceux de Mézerolles et de Frohen-sur-Authie où il reste quelques pêcheurs.
L’union des pêcheurs permettra un meilleur entretien des rives et des rempoissonnements de qualité et en nombre qui attirent les adhérents. Mais les passionnés de la truite en rivière diminuent dangereusement. Beaucoup sont plus attirés par la pêche à l’étang.
Limiter autant que possible les augmentations
Le prix du permis de pêche, qui augmente cette année de 5 € pour atteindre 148 €, n’est pas un argument pour attirer les plus jeunes. À Outrebois, l’association limite tant qu’elle le peut les augmentations. Tout y est fait pour privilégier la convivialité. L’adhésion donne ainsi le droit de participer gratuitement au repas.
La comptabilité est saine et permet de nombreux rempoissonnements. Une carte découverte de 7 € est proposée aux jeunes et 40 € pour les femmes. Pour ceux qui veulent taquiner la truite seulement une journée, ils payent 17 € ou 35 € pour une semaine.
Le cas des cormorans
Lors de l’assemblée générale de la Truite rapide, Jean-Michel Magnier n’a pas voulu revenir sur la date d’ouverture de la pêche, jugée trop précoce. Il est en revanche revenu sur le problème des cormorans qui prélèvent de nombreux poissons.
Les prélèvements de cormorans sont interdits pour une durée de trois ans depuis le 1er janvier 2022. Les pêcheurs attendent toutefois les résultats des études sanitaires qui pourraient les réautoriser. Ils seront tout de même nombreux à se retrouver à l’ouverture le dimanche 10 mars et les sujets de conversations ne manqueront pas lors de la pause casse-croûte du midi à la salle des fêtes d’Outrebois.