Où en sont les projets en cours de la municipalité ?
L’espace intergénérationnel n’est pas le seul chantier de la municipalité d’Ault pour cette année, loin s’en faut. Petit tour d’horizon des projets en cours.
La réunion du conseil municipal d’Ault du lundi 4 mars étaient en grande partie consacrée aux différents budgets. Et après être revenu sur celui de la commune pour l’année 2023, le maire Marcel Le Moigne s’est réjoui de voir que « la situation financière de la commune est très bonne, au regard du contexte et des investissements réalisés. »
Un constat qui ne lui fait pas perdre de vue le chemin restant à parcourir : « Il faudra faire attention, et continuer à travailler sur le fonctionnement, pour dégager une capacité d’autofinancement encore plus importante » en 2024. Et pour cause, les projets de la commune et les investissements qui vont avec, seront encore nombreux pour cette année. Petit point d’étape de certains d’entre eux.
Église
Après la sécurisation du beffroi qui a eu lieu en urgence dans le courant du mois de février, c’est cette fois la première phase des travaux de restauration à proprement parlé qui est en ligne de mire. Se concentrant sur la charpente, la couverture et la maçonnerie du croisillon sud du transept, celle-ci a vu son budget exploser, passant d’une estimation de 360 000 € lors du diagnostic il y a quelques mois à un peu plus de 560 000 €.
L’heure est donc au financement, et à la recherche de subventions. « Nous venons de solliciter la Direction régionale des affaires culturelles, la Drac, pour un financement à hauteur de 40 % », a indiqué l’édile avant que les élus ne délibèrent sur deux autres demandes de subventions, auprès de la Région Hauts-de-France et du Département de la Somme.
L’objectif est d’arriver à un reste à charge pour la collectivité de 20 %, soit 119 000 €. Une dépense à laquelle devrait participer l’association des Amis du Beffroi, grâce à des manifestations permettant de récolter des fonds.
Si les choses suivent leur cours, Éric Barriol, architecte en charge du chantier, espère un lancement des travaux en septembre, pour une durée de six mois.
Maison médicale
Après que les élus Aultois ont voté pour le rachat de la maison médicale de Friaucourt, l’heure est là aussi à la budgétisation du projet. Alors qu’un budget primitif pour l’année 2024 a été présenté, les dépenses s’annoncent encore une fois un peu plus importantes que prévu. « Les travaux à réaliser sont un peu plus nombreux que nous les avions estimés », a expliqué Marcel Le Moigne, « notamment à cause de mises aux normes à réaliser. »
À l’enveloppe de 450 000 € pour l’achat de la maison médicale en elle-même s’ajoutent donc quelque 147 000 € supplémentaires pour des travaux de toiture, d’isolation, d’agrandissement du parking et de mise aux normes de l’électricité et du chauffage. De nouveaux cabinets devraient également être aménagés. « Notre budget a été établi autour des cinq médecins actuellement présents mais si tout va bien, nous devrions en accueillir un sixième au début de l’été, et un septième en fin d’année » a rappelé le maire.
Côté financement, des demandes de subventions ont déjà été faites auprès de l’État et de la Communauté de Communes des Villes Soeurs (CCVS), auxquelles viendront s’ajouter le Département et la Région. Pour couvrir les dépenses restant à sa charge, la municipalité contractera un emprunt s’élevant pour le moment à 200 000 €.
La signature de l’acte de vente, elle, aura lieu à la fin du mois de mars.
Padel
Autre projet de la municipalité, la création d’un terrain de padel, à côté des gymnases. Prévu pour être ouvert à tous, licencié au Tennis Club ou non, cet équipement représente une dépense évaluée à quelque 203 000 €. Si des subventions ont déjà été accordées par le Département et l’Agence Nationale du Sport, la municipalité est toujours dans l’attente d’une réponse de la part de la Région. De quoi pousser les élus à s’interroger sur la possibilité de faire appel à d’autres partenaires, publics ou privés, comme le Tennis Club en lui-même. « Même si les Aultois bénéficieront d’un tarif préférentiel, l’accès au padel sera payant », a expliqué l’édile. « Le Tennis Club pourrait donc peut-être participer... ».
Si Marcel Le Moigne a réaffirmé que « tout sera fait pour arriver au bout du projet », il a indiqué que les choses n’avanceraient pas tant qu’une étude acoustique ne serait pas réalisée. « Il parait que le padel fait beaucoup de bruit, alors je veux qu’une étude soit faite par un acousticien pour confirmer que c’est gérable là où on compte l’installer. »
Si tel n’était pas le cas, un nouvel emplacement devrait être trouvé, et un nouveau dossier entièrement reconstitué. De par sa situation un peu excentrée des habitations, l’espace intergénérationnel a été évoqué.