Le Journal d'Abbeville

Marie Boissière, championne de France : «Ce titre, ce n’est que du bonheur»

L’Abbevilloi­se Marie Boissière vient de décrocher son premier titre de championne de France. Avec un énorme bonheur qu’elle a partagé avec son coach, sa maman.

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37 ans, Marie Boissière, de la Compagnie d’Arc d’Abbeville, vient de décrocher un titre de championne de France d’arc nu. Un résultat qui vient récompense­r son travail.

A➜ Pour débuter, c’est quoi un arc nu ?

C’est un arc sur lequel il n’y a qu’une poignée et une corde. Nous n’avons aucun viseur.

➜ Quelle est la principale difficulté pour utiliser cet arc ?

Puisque nous n’avons pas de viseur, il faut toujours respecter le même geste pour être au plus près du milieu de la cible. C’est le seul moment et c’est un geste que l’on répète constammen­t aux entraîneme­nts.

C’est une histoire de famille

À combien de mètres vous trouvez-vous de la cible ?

En salle, on tire à 18 mètres. C’est 50 en extérieur.

❝que je l’attendais Depuis le temps

Comment êtes-vous venue à cette discipline sportive ?

C’est une histoire de famille. Plus jeune, je ne souhaitais pas en faire. Pour moi, c’était trop calme. J’avais besoin que cela bouge. J’ai pratiqué du hand en étant dans les buts puis de l’équitation. Ce n’est que quelques années plus tard que je suis revenu naturellem­ent à cette discipline.

Je me suis effondrée dans les bras de mon coach

➜ Avec la réussite que l’on vous connaît et ce titre de championne de France ?

Depuis le temps que je l’attendais. En plus, je me suis blessée avant la compétitio­n à l’entraîneme­nt. J’étais touchée à l’épaule droite. Le premier duel, je n’y étais pas.

C’était compliqué. Du coup, je me suis dit que j’étais là pour m’amuser. On verra où cela me mènera.

➜ Qu’avez-vous ressenti au moment où vous avez compris que le titre était pour vous ?

MARIE BOISSIÈRE

MARIE BOISSIÈRE

Ce titre ce n’est que du bonheur. À l’avant-dernière flèche, je me suis dit que même si je la ratais, je terminais deuxième. Mais ce titre, je le voulais absolument. Je voulais finir première. Quand j’ai vu que ma dernière flèche était bonne, je me suis effondrée dans les bras de mon coach, qui n’est autre que ma mère. Elle n’a jamais décroché ce titre.

➜ Pensez-vous qu’à travers ce titre, c’est elle qui est aussi championne de France ?

MARIE BOISSIÈRE

Non, je ne pense pas. D’autant qu’elle est titrée au niveau national, européen et mondial en tir extérieur.

➜ Avec Paris 2024, les archers français auront plus de visibilité comme à chaque olympiade ?

Il y a beaucoup de sports dont on ne parle pas. C’est à nous de le faire pour nous faire connaître et attirer de nouveaux tireurs. On peut le faire également via Internet. Les jeunes y sont très présents.

➜ Quels seraient les trois mots que vous pourriez prononcer pour les attirer à venir pratiquer ?

Passion, concentrat­ion et conviviali­té.

➜ Vos deux garçons, Gabriel et Mathis ont-ils la même attirance que vous pour le tir à l’arc ?

Gabriel, qui a 8 ans, est peu comme moi au même âge. Il a envie que cela bouge. Quant à Mathis, 5 ans, il tire dès qu’il le peut.

Vincent BENY-THOREUX

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