Un budget à 15 millions… Ce qui se cache derrière les chiffres
Les délégués communautaires du Val de Nièvre et de l’Ouest Amiénois ont approuvé avec une belle unanimité le budget 2024 de la communauté de communes Nièvre et Somme. Mais que retenir de ces centaines de chiffres ? Réponse en cinq points…
PAS D’AUGMENTATION DE LA FISCALITÉ, MAIS…
Cette année encore, les élus communautaires ont décidé de ne pas augmenter leurs taux de fiscalité. « Pas question de peser davantage sur le pouvoir d’achat des ménages », clame le président de la CCNS René Lognon.
Pas question de peser davantage sur le pouvoir d’achat des habitants.
Ce dernier tempère toutefois : « Les bases d’imposition, décidées par l’État, augmentent quant à elle de 3,9 %. Même sans augmenter notre fiscalité, les habitants paieront donc 3,9 % de plus que l’année dernière. »
Au total, la fiscalité locale amène à la communauté de communes 3,7 millions d’euros de recettes. Les impôts locaux directs représentent environ la moitié de cette somme, l’autre moitié venant en grande partie des taxes sur les réseaux électriques, transformateurs, éoliennes…
UNE COM DE COM DE PLUS EN PLUS INCONTOURNABLE
15,5 millions d’euros de budget de fonctionnement, dont 2,2 millions de charges de personnel… Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la communauté de communes Nièvre et Somme est un échelon de plus en plus important de la vie locale, avec des compétences qui ne cessent de grandir.
Impossible de lister ici tous ses domaines de compétence. « Mais beaucoup représentent des sommes importantes, et beaucoup n’en ont pas conscience », estime René Lognon. Ce dernier prend un exemple : le déploiement de la fibre, assumé par Somme Numérique, mais qui coûte cette année 124 000 € à la CCNS.
GÉRER L’ÉCOULEMENT DES EAUX A UN COÛT
Un autre exemple de compétence nouvelle pour la communauté de communes : la gestion des cours d’eau, pour laquelle la CCNS a dû mettre en place une nouvelle taxe « GEMAPI » en 2023. Cette taxe aurait même pu voir le jour plus tôt, mais la crise des gilets jaunes avait incité les élus à la remettre à plus tard…
« Cette taxe va devoir être appliquée sur de nombreuses années », prévient René Lognon. Afin de pouvoir financer les importants travaux nécessaires, sur les bassins versants, la Nièvre ou le Saint-Landon, cette taxe est reconduite à l’identique, avec un produit attendu de 150 000 €.
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FRICHE D’HARONDEL : ET SI C’ÉTAIT POUR 2024 ?
La réhabilitation de la friche d’Harondel, à Berteaucout les Dames, est au point mort après l’invalidation du plan local d’urbanisme intercommunal. Dans l’attente d’une réponse à son appel, impossible pour la CCNS de lancer les travaux. Mais les élus affichent un optimisme prudent : « On espère une réponse rapide», souffle le président Lognon.
Le budget 2024 prévoit ainsi des travaux de désamiantage et de démolition (84000 € sur le budget 2024), et la construction de l’école de musique (350000 €, qui s’ajoutent aux sommes déjà provisionnées ces dernières années) dont la CCNS a fait sa priorité sur la friche. « On n’attend plus que le feu vert pour le PLUi!» ajoute
René Lognon.
ANCIENNE TRÉSORERIE, MAISONS INSOLITES… UNE ANNÉE DE TRAVAUX
Cette année encore, la communauté de communes Nièvre et Somme annonce un budget d’investissement ambitieux, équilibré à 8,9 millions d’euros. Outre la réhabilitation de la friche d’Harondel, d’autres chantiers importants sont annoncés.
De gros travaux sont ainsi prévus dans l’ancienne trésorerie de Flixecourt, reconvertie en maison France Services. C’est aussi en 2024 que seront réalisés les logements insolites, annoncés depuis deux ans pour compléter l’offre d’hébergement, à côté de la maison du tourisme à Picquigny.
RENÉ LOGNON président de la CCNS