Les parents ne baissent pas les bras pour sauver la classe menacée
Une classe est menacée de fermeture à l’école de Bernaville.
Les parents d’élèves se mobilisent, estimant que la présence d’élèves suivis par la MDPH n’est pas suffisamment prise en compte.
Des pancartes disposées à différents endroits de Bernaville et sur les barrières de l’école l’Encre et la plume annoncent la couleur: des délégués de parents d’élèves se sont enfin mobilisés pour refuser la fermeture d’une classe, annoncée dès février et confirmée par l’Education nationale le 14 mars.
Le député écrit à la ministre
Une fermeture que les parents expliquent pourtant avoir apprise récemment, expliquant ainsi leur mobilisation tardive. L’école compte à ce jour 126 élèves, contre 114 annoncés à la rentrée. Parmi eux, 12 élèves suivis par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) et 26 avec des troubles posés, accompagnés par des auxiliaires de vie.
Selon les délégués, la présence de ces enfants n’est pas suffisamment pris en compte. Un avis partagé par le député (Rassemblement National) de la circonscription, Jean-Philippe Tanguy, qui a écrit au Directeur de l’Académie d’Amiens et à la Ministre de l’Education nationale « afin que l’élaboration de la carte scolaire prenne en compte le nombre d’élèves suivis MDPH et ne se borne pas à une logique comptable ».
Désireux de rattraper le temps perdu, les délégués des parents d’élèves ont distribué des tracts dans toutes les boîtes aux lettres, et organisé une pétition qui a déjà obtenu plus de 550 signatures.
Plusieurs actions dans les prochains jours
Ils vont aller encore plus loin dès le 18 avril au matin avec blocage de l’accès aux salles de classe, en laissant entrer les enfants dans la cour d’école.
Le même jour, ils iront à l’Inspection Académique à Doullens. Le 19 avril, ce sera opération école morte avec regroupement à 10h. D’autres actions sont prévues les 16 et 17 mai, et les 6 et 7 juin. « Nous ne voulons pas de cette fermeture de classe mais des parents ont baissé les bras », regrettent les délégués qui espèrent être mieux soutenus par les élus. Vice-président chargé des affaires scolaire à la communauté de communes du Territoire Nord Picardie, Jacques Masset regrette cette fermeture. Mais pour lui, les chiffres parlent d’eux-mêmes. « C’est toujours regrettable une fermeture, mais il y avait 151 élèves à Bernaville en 2017/2018 contre 116 en septembre prochain », constatet-il.
Des effectifs à la baisse
L’élu rappelle par ailleurs qu’une classe avait été fermée en septembre 2018, et promet qu’un nouveau point sera fait mi-juin. « Nous compterons à nouveau les effectifs pour la prochaine rentrée. Mais il y avait 640 élèves dans les cinq écoles du Bernavillois il y a sept ou huit ans, contre 580 aujourd’hui. »
Jacques Masset se montre solidaire sur un point central: « Nous regrettons le manque de moyens pour prendre en charge les élèves en situation d’handicap. »