La presse invitée… à ne pas participer aux réunions publiques
? BUSSUS-BUSSUEL ? YAUCOURT-BUSSUS
Les communes de BussusBussuel et Yaucourt-Bussus organisaient deux premières réunions publiques la semaine dernière, pour présenter les grandes lignes de leur projet de mariage, et permettre aux habitants d’échanger avec les élus.
Nous souhaitions assister à ces échanges pour mieux rendre compte de l’attente ou des réserves de la population. Ayant prévu de nous rendre à la réunion qui se tenait à Yaucourt, nous avions d’ailleurs annoncé notre présence au maire Daniel Marcassin, qui nous avait précisé que la presse n’était pas invitée. Après un long échange, il nous avait toutefois assuré qu’un bon accueil serait réservé, « comme d’habitude »,à notre correspondant local.
Le jour dit, notre correspondant était donc sur place comme convenu, se préparant à faire quelques photos et à écouter les débats. Mais avant que la réunion ne commence, il a été invité (courtoisement, certes) à quitter la salle après que le maire de Bussus-Bussuel a découvert sa présence dans l’assistance.
« Il ne s’agit pas de dissimuler quoi que ce soit : nous travaillons sur ce projet en toute transparence auprès de nos habitants», assure Mathieu Doyer, qui a d’ailleurs accepté de répondre à toutes nos questions. « Mais nous nous étions posé la question d’inviter ou non la presse, et nous étions arrivés à la conclusion que ce n’était pas encore le moment, qu’il ne fallait pas précipiter les choses. »
Le Journal d’Abbeville regrette quoi qu’il en soit que le « calendrier des élus » ait prédominé, et cette décision de ne pas accepter la présence de notre correspondant. Ce dernier aurait pu donner un autre regard, extérieur et objectif, sur ce projet ambitieux « pour lequel nous ne sommes pas sûrs d’aller au bout », reconnaît Mathieu Doyer.
L’incident s’étant déroulé lors d’une réunion publique, devant plusieurs dizaines de personnes, il nous paraissait important d’en préciser le contexte et la nature dans ces colonnes, après en avoir échangé avec les deux maires concernés.