Le Journal d'Elbeuf

L’amour des Citroën

- • Mathilde Carnet

Éric Edouin est un amoureux des vieilles Citroën. En entrant dans son garage, on voit au mur « Garage E.edouin Citroën », on se croirait presque chez le mécanicien d’antan. Éric a actuelleme­nt trois voitures anciennes, dont il connait l’histoire et les caractéris­tiques par coeur. Au total, il en a eu dans sa vie une dizaine, presque toutes des Citroën.

Suzanne

Son premier coup de foudre pour une voiture, c’était en 1974. Éric, alors âgé de 30 ans, travaillai­t comme artisan carreleur, c’était les débuts de son entreprise de constructi­on. Ce jour-là, il doit construire un mur chez une cliente. Dans la cour, il repère Suzanne, un Coupé Docteur. « J’ai eu le coup de coeur. C’est une voiture qui fait sport, jeune, avec deux portes, la forme m’a tout de suite plu », raconte-t-il. Datant de 1928, la voiture avait déjà plus de 45 ans. « La propriétai­re ne voulait pas la vendre! Pour la convaincre, je lui ai fait son mur gratuiteme­nt. »

Les Champs-élysées avec Jacqueline Citroën

Et cette précieuse voiture ne l’a pas déçu : grâce à elle, Éric a un souvenir inoubliabl­e. « En 1978, j’ai descendu les Champs-élysées avec, à mes côtés, Jacqueline Citroën, la fille d’andré Citroën ! » Le club Citroën, qui organise des rencontres et des événements pour promouvoir les modèles, avait repéré celui d’éric. «Des voitures comme Suzanne, créées à 1500 exemplaire­s environ, il ne doit en rester que trois », estime le collection­neur.

Trèfle et six cylindres

Depuis Suzanne, Éric a acheté une voiture encore plus ancienne, qui date de 1925. « Ça aussi c’est une sacrée histoire…» C’est à Deauville qu’éric a repéré cette Citroën Trèfle. Il sympathise avec son propriétai­re, et lui laisse ses coordonnée­s pour l’éventualit­é d’une vente… C’est 20 ans plus tard, en 2020, que le propriétai­re, presque centenaire, lui a vendu la belle. «Elle est en très bon état. L’an prochain, elle aura 100 ans, et elle roule toujours.» Pour la démarrer, il faut tourner une manivelle. « Ça bouge un peu, mais elle roule!» Au maximum, la vieille voiture avance à une cinquantai­ne de kilomètres à l’heure.

Le premier membre des Rétros

Enfin, son dernier achat en date, c’est une Citroën de 1930, « une six cylindres ! » Elle est plus puissante que les deux autres. « Je fais des pointes à 70e, s’amuse le passionné.

Avec ses trois voitures de collection, Éric est toujours partant pour les rallyes et rassemblem­ents. « Je suis le tout premier membre des Rétros du plateau», affirme-t-il, sa carte à l’appui indiquant le chiffre « 1¥.« On voit de plus en plus de participan­ts, c’est un moment de partage et de plaisir » ne cache pas Éric.

 ?? Mathilde Carnet ?? Éric Edouin dans son « garage Citroën », ici aux côtés de Suzanne, sa première voiture de collection.
Mathilde Carnet Éric Edouin dans son « garage Citroën », ici aux côtés de Suzanne, sa première voiture de collection.

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