Des chercheurs identifient une molécule pour comprendre les allergies
Des scientifiques français ont identifié l’une des molécules responsables du déclenchement de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques respiratoires.
Vous attendiez peut-être cette bonne nouvelle. L’allergie est classée quatrième maladie chronique mondiale, d’après l’organisation mondiale de la santé (OMS) qui estime que la moitié de la population mondiale en souffrira en 2050. En France, 20 à 25 % de la population générale souffre d’une maladie allergique.
Des scientifiques du CNRS, de l’inserm et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier viennent de découvrir l’une des molécules responsables du déclenchement de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques respiratoires comme l’asthme et la rhinite allergique. Les conclusions de cette étude ont été publiées dans la revue Journal of Experimental Medicine le 10 avril 2024.
« Cette molécule de la famille des alarmines, nommée TL1A, est émise par les cellules de l’épithélium pulmonaire quelques minutes après une exposition à un allergène de type moisissure. Elle coopère avec une autre alarmine, l’interleukine-33, pour alerter le système immunitaire de la présence d’un allergène. Ce double signal d’alarme stimulera l’activité de cellules immunitaires, qui déclencheront ensuite une cascade de réactions en chaîne responsables de l’inflammation allergique », détaille le communiqué de l’étude diffusé par le CNRS.
Vers un nouveau traitement ?
Cette molécule de la famille des alarmines représente une cible thérapeutique d’intérêt majeur pour le traitement des maladies allergiques. « Dans quelques années, des traitements à base d’anticorps bloquant l’alarmine TL1A pourraient bénéficier aux patients souffrant d’asthme sévère ou d’autres maladies allergiques », complète le CNRS.
Actuellement, il existe un traitement de fond qui permet de contrôler l’asthme et de prévenir la survenue des crises, de rendre l’asthme compatible avec une vie normale et de maintenir une bonne capacité respiratoire. « Le traitement débute habituellement par des corticoïdes inhalés à faibles doses. S’il se révèle insuffisant au bout d’environ 3 mois, le médecin augmente les doses ou lui associe un autre médicament, le plus souvent un bronchodilatateur de longue durée d’action. En cas d’asthme difficile à contrôler, un 3ème médicament peut être prescrit », détaille Ameli Santé.