Le parcours santé en forêt d’Écouves a 50 ans et, est toujours populaire
Aménagé par l’ONF, en 1974, le parcours santé au Chêne au Verdier, long de 1,5 km, permet une pratique du sport au grand air, en toute liberté. Il est l’un des premiers en France et le symbole d’un époque qui voulait développer le sport pour tous.
Sauter ici. Enjamber là-bas. S’étirer, courir ou tester son équilibre. Le parcours santé, situé au Chêne au Verdier au coeur de la forêt d’Écouves, près d’Alençon, est rythmé par une vingtaine d’ateliers d’activité physique. Il fut inauguré le 20 avril 1974. Il y a donc 50 ans.
Le sport pour tous
Jean Calbrix, héritier de la méthode Hébert (lire encadré), fut l’un des instigateurs de ce parcours santé avec des collègues du centre social et culturel de Courteille dont il fut le directeur (1967-1990). Il a également pu compter sur le soutien du Département, de la CAF, de l’Office national des forêts (ONF) et des collectivités locales.
À cette époque, « le sport pour tous » était en vogue.
L’objectif était simple : démocratiser l’activité physique et la rendre populaire. Gratuite et facile d’accès, ce parcours a rapidement fédéré les habitants.
Au delà d’être un projet sportif, c’était aussi une oeuvre sociale qui a vu le jour. Il s’agissait de redonner le goût de l’effort en pleine nature.
Ce parcours fait partie des premières initiatives en France. Depuis, ils se sont largement développés, en zone rurale et urbaine.
Rénové en 2010
En charge de la gestion des forêts publiques, l’ONF a prêté son concours afin de choisir l’emplacement, situé au carrefour du Chêne-au-Verdier, à une dizaine de kilomètres d’Alençon. La parcelle est facilement accessible, naturellement accidentée. Elle présente des rochers, des arbres imposants, un ruisseau. « Ce parcours est toujours très fréquenté » , confirme Lionel Huchette, agent ONF, responsable de l’Unité territoriale d’Alençon.
L’ONF gère cet espace ludique et sportif. Une gestion qui englobe la sécurité et l’entretien. « L’entretien, entièrement à notre charge, est réalisé à minima. On démonte les agrès devenus dangereux, on répare ou on remplace si nécessaire. » C’est ainsi que le toboggan a disparu l’an dernier. Que le pont himalayen a remplacé le grand filet.
« Le parcours actuel remonte à 2010, date à laquelle il a été rénové » , ajoute Lionel Huchette.
Un grimpeur-élagueur intervient une fois par an, pour nettoyer une trentaine d’arbres à proximité des agrès.
« Le bois utilisé pour les différents jeux proviennent des ateliers de l’ONF, situés à Vingt-Hanaps. »
L’enchainement des exercices est conçu comme le déroulement d’une séance d’éducation physique, avec une phase d’échauffement, une phase d’exercice et une dernière phase de récupération. Le degré de difficulté est indiqué devant chaque agrès.
Cinquante ans plus tard, le parcours a quelque peu vieilli.
Mais les agrès tiennent encore toutes leurs promesses. Un petit panneau informe à chaque fois l’exercice qui doit être réalisé.