UN ESCALIER EN TRANSPARENCE

D’un escalier en bois désuet, Karine et Gaëlle de l’Atelier GplusK, ont conçu un ensemble structurant l’appartement dans un jeu de volumes superposés.

Après avoir poussé la porte cochère d’une avenue très bruyante du VIIe arrondissement parisien, on traverse une cour paisible et arborée menant jusqu’à un immeuble. L’appartement se déploie sur trois niveaux reliés par un escalier en bois désuet. Il est pourtant l’élément central du logement. Son garde-corps, également en bois et à l’esprit campagnard, délimite une mezzanine. L’ensemble ne cadre pas avec le lieu. C’est l’objet de la demande des propriétaires auprès du duo Karine et Gaëlle, repenser l’escalier, mettre en valeur le troisième plateau tout en lui concédant un peu d’intimité et, bien sûr, intégrer quelques rangements. Le nouvel ouvrage imaginé par les deux architectes de l’Atelier GplusK reprend sa place initiale, la plus logique. La première marche est un long socle en bouleau abritant des tiroirs. La seconde marche est une banquette/ liseuse toute noire accueillant en son sein une niche pour les livres. C’est sur ce jeu de volumes superposés, bien ancrés au sol que va délicatement se poser la troisième volée de l’escalier. Composée de marches et de contremarches, tel un pliage, cette dernière, en bouleau, se veut aérienne. Le nouveau garde-corps est vitré d’un côté et constitué de suspentes en acier de l’autre, pour renforcer l’effet de légèreté. Un ensemble de rangements complète le dessin. À l’étage, la mezzanine est bordée de panneaux en tôle perforée qui permet, à l’instar des moucharabiehs, de laisser passer la lumière tout en filtrant la vue.

Après. L’escalier est désormais au centre du décor. Design, aérien même, il devient l’élément clé de cet espace rénové. Ce jeu de volumes original cache un meuble plein d’astuce.

Après. Le nouvel escalier s’intègre parfaitement à cet espace chaleureux, graphique et judicieusement optimisé. Le bois apporte également de l’authenticité.

Après. Le garde-corps ne casse pas la perspective, bien au contraire. Ses teintes rappellent celles du parquet et réinventent de nouvelles harmonies.

Après. Côté chambre, la cloison en métal est ajourée pour accentuer l’impression d’espace et sublimer les volumes.

AVANT. L’ESCALIER APPARAÎT FRANCHEMENT DÉSUET. IL SE FOND DANS LE DÉCOR, MAIS N’EN EST PAS L’ÉLÉMENT CLÉ. AVANT LA PREMIÈRE MARCHE DU NOUVEL ESCALIER EST UN LONG SOCLE EN BOULEAU INTÉGRANT DES TIROIRS.

L’ESCALIER MÉTAMORPHOSÉ DÉLIMITE MIEUX LES DIFFÉRENTS VOLUMES, SANS ALTÉRER L’IMPRESSION D’ESPACE.

CE NOUVEL ESCALIER PREND PART À L’ANIMATION DE LA PIÈCE À VIVRE. IL ALTERNE LES MATÉRIAUX, JOUE SUR LA TRANSPARENCE, MAIS RESTE FONCTIONNEL COMME LE MONTRE CETTE ASSISE.

LES MONTANTS INTÈGRENT UNE ÉTAGÈRE SUR MESURE. L’ESCALIER ALLIE ÉLÉGANCE ET MALICE…

L’ESCALIER APPORTE UNE NOTE GRAPHIQUE ORIGINALE.

BOIS ET MÉTAL S’ACCORDENT POUR LAISSER PASSER LE REGARD, TOUT EN PRÉSERVANT UNE CERTAINE INTIMITÉ.