Fenêtres Votre meilleur remède antifroid
L’hiver, vous fermez vos volets ou tirez vos doublesrideaux avant la tombée de la nuit ? Il est temps de dire adieu à vos vieilles fenêtres ! Isolation, lumière… vous avez tout à y gagner.
Q uestion fenêtres, les spécialistes misent sur une durée de vie d’environ trente ans. Cette période garantit l’étanchéité et l’isolation pour un modèle actuel. Mais les vôtres sont peut-être bien plus anciennes, équipées d’un simple vitrage qui laisse s’échapper environ 35 % de la chaleur en hiver. Attention, certains signes doivent vous alerter : un ferrage déformé; des vitrages embués de l’intérieur ; une sensation de froid lorsque vous êtes assis. Plus question de jeter l’argent par les fenêtres ! Si l’inconfort s’installe et les factures de chauffage s’envolent, optez sans plus tarder pour des menuiseries isolantes.
Été comme hiver, les vitrages s’adaptent
Les meilleures fenêtres sont équipées de double-vitrage à isolation thermique renforcée (VIR). Ils protègent du froid et de la chaleur mais sont aussi dotés d’une couche de sels métalliques adhérents à la vitre intérieure, dits « de faible émissivité ». Celle-ci renvoie la chaleur vers l’intérieur, réchauffe la vitre, et supprime l’effet de paroi froide. Un gaz argon remplace la lame d’air pour optimiser les performances. Ce type de double-vitrage (95 % du marché actuel !) est trois fois plus efficace qu’un modèle classique. Un investissement vite rentabilisé grâce aux économies d’énergie générées.
Un bon matériau, une bonne isolation
Les fenêtres doivent aussi leurs performances aux matières qui les composent et à la qualité des profilés. Champion toutes catégories, le PVC avec ses profilés « multichambre » (l’idéal étant 6 chambres et 80 mm d’épaisseur). Certains fabricants comme Grosfillex ne travaillent que ce matériau. Il est suivi de près par le bois (épaisseur 80 mm). Puis vient l’aluminium, très efficace,
à condition de choisir des profilés à bonne isolation thermique avec un joint intégré pour couper la transmission du froid et du chaud. L’isolation globale de la menuiserie (fenêtre + vitrage) est exprimée par le coefficient de transmission thermique Uw en watt par m2. Plus celui-ci est bas, meilleure est l’isolation. Par exemple, à vitrage équivalent, on obtient un coefficient de 1,3 W/m2 pour le PVC et 1,7 W/m2 pour l’alu. Pensez aussi au facteur solaire (Sw), le niveau de transmission de l’énergie compris entre 0 et 1. Plus il est élevé, plus la fenêtre laisse entrer la chaleur. Quand au crédit d’impôt 2013, il exige tous matériaux confondus un Uw inférieur ou égal à 1,3 W/m2 à condition que le Sw soit supérieur ou égal à 0,30. Ou un Uw à 1,7 W/m2 avec un Sw supérieur ou égal à 0,36. Ces informations sont obligatoires. Elles doivent figurer sur le devis.
Et les baies coulissantes ?
Équipés de bons vitrages, les larges baies sont 100 % compatibles avec les économies d’énergie. Le verre choisi sera juste plus épais. L’exposition joue un rôle majeur. Face au Nord et en région froide, le triple-vitrage augmente un peu le niveau d’isolation. Mais il représente un gros surcoût. Si la baie est orientée au Sud, il est préférable d’opter pour un volet roulant, excellent rempart contre la surchauffe et le rayonnement solaire. Jean-Louis Bader, directeur produit chez Tryba, préconise « le vitrage à contrôle solaire capable de maintenir une partie du rayonnement à l’extérieur, offrant plus de fraîcheur à l’intérieur. » Efficace, ce type de vitrage ne laisse passer que 20 % du rayonnement solaire contre 70 % pour les VIR classiques. Mais il oblige à changer le paramètre du verre avec une couche de métal ou une mise en couleur, ce qui joue sur la transparence… en toutes saisons.