Le Journal de la Maison

Chambres à part

SOUS LES TOITS PARISIENS, DEUX CHAMBRES DE BONNE S’EMBOURGEOI­SENT. ET SE DÉGUISENT EN MINILOFT, SANS ROUGIR. 43 M2 BRANCHÉS SUR LE BIEN-ÊTRE RATIONNEL.

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Suzanne et Alessandro habitent le Sud de la France. Ils rêvent d’un pied-à-terre parisien, bien placé et confortabl­e, pour faire une poignée d’escales avec leur fille. C’est rive gauche, sous les toits, que leur projet prend forme. Deux chambres de bonne réunies dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, avec vue sur une mer de toits en zinc. Ça change de la Méditerran­ée. Les travaux de rénovation vont durer trois mois. Inhabité depuis trop d’années déjà, le lieu, vétuste, est tapissé de tissus sales. Au sol, un parquet usé qui n’a jamais connu l’entretien. Plomberie et électricit­é sont à refaire. Pour la rénovation, le jeune couple se tourne vers Piercarlo Dondona, l’architecte qui a modernisé leur résidence principale. L’objectif ? Décloisonn­er pour ouvrir l’espace et faire entrer un maximum de lumière naturelle dans ces deux pièces sous les toits. « Nous voulions deux chambres et conserver les trois fenêtres en enfilade avec cette vue imprenable sur Paris. Afin de bénéficier des trois ouvertures, tout en ayant une chambre claire pour nous, l’architecte a préféré ne pas fermer l’espace. Mais plutôt créer un décrocheme­nt pour marquer la séparation entre notre zone couchage et la pièce de vie », raconte Suzanne.

Tirer parti des contrainte­s techniques

Aujourd’hui, ce 43 m2 réhabilité ouvre sur une belle pièce baignée de lumière. Les colombages en bois ont cédé la place à des poutrelles métallique­s, le vieux parquet a été remplacé par un plancher en chêne blanchi. Un double-vitrage habille les anciennes fenêtres. Une cuisine ouverte est née. Dans la chambre du couple, un dressing sur mesure a même trouvé sa place en épousant la configurat­ion étroite du mur. Discret, il parvient à accueillir les vêtements de toute la famille ! Gain de place oblige, deux petits tabourets font office de tables de chevet et deux lampes se balancent comme des araignées suspendues à un fil. Le moindre recoin est mis à profit, cloué de tablettes… La chambre de Juliette (un ancien couloir) ressemble à une maison de poupée. Suzanne a détourné les éléments impossible­s à modifier pour des raisons techniques. Tuyaux ou compteur s’habillent de guirlandes et autres décoration­s. Une vasque en marbre d’Italie féminise la salle de bains où l’on marche pieds nus sur un sol en mosaïque de verre. Matériaux de qualité et décoration minimalist­e meublent ce minicocon parisien. Repeint en gris zinc. Ton sur ton avec les toits de Paris.

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 ??  ?? Esprit loft sous les toits de Paris. L’architecte a décloisonn­é pour garder les fenêtres en enfilade, histoire de récupérer un maximum de lumière. Deux poutrelles métallique­s caractéris­ent le lieu. Le parquet rénové en chêne blanchi veloute l’espace....
Esprit loft sous les toits de Paris. L’architecte a décloisonn­é pour garder les fenêtres en enfilade, histoire de récupérer un maximum de lumière. Deux poutrelles métallique­s caractéris­ent le lieu. Le parquet rénové en chêne blanchi veloute l’espace....
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