Ça coince au sud
Les travaux boulevard de l’Industrie ont commencé
C’est parti ! Depuis le 23 août, le boulevard de l’Industrie, situé au sud de La Roche-sur-Yon, est en réfection pour huit mois. Cet axe, très emprunté pour entrer et sortir de la ville, avait en effet besoin d’être embelli et plus accessible.
Nouveau revêtement, piste bi-directionnelle pour les vélos, espace piétons à l’abri des voitures, places de parking et espaces verts sont autant de modifications qui devront donner un nouveau visage au boulevard de l’Industrie, en travaux depuis le 23 août et ce pour huit longs mois. Mais, qui dit travaux, dit aussi galères. Jusqu’à mai 2017, le tronçon allant du rond-point Duchesne de Denant, à côté de Leclerc, jusqu’au rond-point de la place Turgot ne sera ouvert que dans le sens entrant de la ville. Pour les voitures qui sortent, une déviation est mise en place.
Des commerçants contents…
Un sacré chamboulement pour les commerçants du boulevard, qui vont devoir s’adapter… ou attendre tout simplement que ça passe. Ici et là les avis divergent, Du côté de Chocodic placé en entrée de boulevard, les travaux ne sont pas source de stress. Comme l’indique Isabelle Gouraud, la responsable, « nous avons un accès de l’autre côté du magasin, il nous suffira donc de mettre une signalétique pour dire à nos clients de se garer à l’arrière du magasin. Je suis contente que le boulevard devienne plus beau, il en avait besoin ». Pour un des petits nouveaux de la zone, Café Albert, installé en février dernier, les travaux sont également plus positifs que négatifs : « Nous nous faisons notre réputation doucement et rares sont les visiteurs qui viennent parce qu’ils passent devant la boutique, je n’ai donc pas trop d’inquiétudes à ce sujet, explique le gérant du magasin. Par la suite, grâce aux nouveaux ralentisseurs et aux tronçons qui passent à 30 km/h, on sera plus visible. »
… et inquiets
Son voisin, quant à lui, est beaucoup plus inquiet, la boulangerie Barbarit n’a en effet que six mois d’existence et va devoir mettre en place des offres sur ses ventes pour appâter le client. « On nous avait dit que la circulation était alternée mais ça a changé et ça nous fait très peur. J’ai appelé la mairie pour savoir si des aides financières étaient prévues mais ce n’est pas le cas », explique Thierry Barbarit. Pour Roland Claudon, l’arrivée des tractopelles n’est pas une bonne nouvelle. Responsable du grossiste Peintures Guilloteau, il explique que l’accès sera compliqué pour ses clients qui sont « souvent pressés et qui risquent d’aller chez un concurrent qui les fidélisera. Pour nos transporteurs venant souvent de l’étranger, ça va être dur aussi. Le minimum aurait été que la mairie prévoit une signalétique pour tous les commerces. » Cette dernière explique avoir élaboré le calendrier du chantier en découpant le boulevard par tronçons et en faisant en sorte de toujours conserver un accès aux magasins.
Pour les mécontents et les curieux, Colas, l’entreprise qui réalise les travaux a prévu une application qui sera testée pour la première fois en France. En s’y abonnant les riverains pourront connaître les actualités du chantier mais surtout communiquer directement avec l’entreprise. « On sentait qu’il y avait un manque à ce niveau car les riverains viennent toujours poser beaucoup de questions aux ouvriers. Avec Colas et moi ils auront accès aux informations et pourront faire remonter leurs remarques » explique Mathieu Deschamps, de Colas.