Une seconde famille expulsée cette semaine
Une nouvelle famille, algérienne cette fois, a été expulsée de son logement par la police mercredi 17 août à 14 heures, à la surprise des militants qui espéraient voir l’opération annulée.
Même scénario que la semaine passée : devant la maison d’une famille algérienne, une trentaine de militants d’associations oeuvrant à la défense des droits des étrangers (Cimade, Welcome, La Pastorale des migrants…) étaient présents, mercredi 17 août au matin.
Un titre de séjour tout juste obtenu
Ils attendent l’expulsion de la famille, un couple et trois enfants entre 2 et 7 ans et sont étonnés de ne voir aucun policier, à 9 heures, devant la porte du bâtiment.
La femme de la famille ayant obtenu, la veille, un titre de séjour étranger malade, les militants osent espérer que la Préfecture ait annulé l’expulsion. Ils repartent une heure plus tard sans davantage d’informations. C’est à 14 heures que Brigitte Marionneau, bénévole à La Cimade, reçoit un appel de la famille, expliquant que les policiers sont devant la porte. Ni une, ni deux, elle est partie les rejoindre et a réuni cinq autres personnes avec elle.
La préfecture reste ferme
La famille kabyle, présente depuis plus de deux ans en France, bénéficiait jusqu’alors d’un hébergement d’urgence géré par l’association Passerelles. Les demandes d’asile du couple ayant été rejetées, le tribunal de La Roche-sur-Yon a sommé la famille de quitter son logement. Comme elle ne l’a pas fait dans les délais, la police est intervenue. La préfecture précise que « l’hébergement de la famille pourra être examiné dans le cadre du dispositif de droit commun, la mère de famille disposant d’un titre de séjour ».
En attendant, trois nuits d’hôtel leur ont été octroyées, les associations prenant le relais, sans trop savoir comment, pour gérer parents et enfants.