Une équipe prête à racheter
La Roche-sur-Yon. Voilà maintenant un an (depuis juin 2015) que les locaux et terres de la ferme de la Vergne Babouin sont entretenus à minima. Ce lieu était dernièrement géré par l’Adapéi-Aria 85, une association d’aide et de réinsertion pour personnes handicapées, et proposait également de la vente de produits bio issus de l’exploitation. A cause d’un changement de statut administratif de la part de l’ARS (Agence Régionale de Santé), l’association a dû quitter les lieux et mettre en vente la ferme au fort potentiel symbolique. Une déception pour les usagers qui étaient très attachés à la vente en direct qui y était proposée et à l’esprit convivial du site.
Un projet pluridisciplinaire
C’est exactement cette ambiance que le collectif, coprésidé par Claudie Boileau et Michel Haardt, veut réhabiliter à la ferme. Depuis dix mois, ils sont une dizaine à travailler d’arrache pied au rachat du lieu. Leur idée ? Créer un espace s’inscrivant dans une politique d’Economie Sociale et Solidaire (ESS), regroupant à la fois des activités agricoles et non agricoles. L’association Graine d’ID, Clown et vie, une ferme éducative, un maraîcher bio, une éleveuse de volailles de chair et poules pondeuses, un herboriste… Autant de projets impliqués dans le collectif et qui souhaitent s’imbriquer les uns aux autres pour fonder un grand lieu de vie et d’échange. Le but pour eux ? En plus de leur activité, développer économiquement, culturellement et socialement le territoire.
Pour l’heure, les porteurs de projet sont une association de préfiguration, qui pourrait devenir une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), un système permettant une gouvernance démocratique, qui correspond à l’état d’esprit de ses acteurs.
Pour la concrétisation du projet, au delà de l’autorisation d’achat, ils ont besoin de 320 000 euros. Une somme théoriquement obtenue grâce à un prêt bancaire de 300 000 euros et au 180 000 euros de promesse de participation, provenant de 80 contributeurs, ayant répondu à l’appel de financement participatif lancé par le collectif. Si la vente est confirmée, une dizaine d’emplois seront créés dans la première année de vie du site.
Verdict imminent
Le 15 septembre prochain, l’équipe saura si la ferme leur est vendue ou pas. Une décision qui concrétisera, ou non, un an de travail. Le collectif est en bonne position, notamment grâce au soutien des anciens propriétaires des lieux, mais personne dans le groupe n’ose être trop confiant. Si la décision est favorable, le lancement des projets se fera le plus rapidement possible, à priori à partir de l’hiver 2016/2017, le magasin, lui, réouvrirait en mai 2017. Si la réponse est négative, le collectif aimerait préserver la dynamique qu’ils ont créé mais n’envisagent aucun autre lieu aussi adapté que la ferme de la Vergne Babouin.
Rendez-vous le 15 pour la réponse officielle !