Le challenge d’Aurélie et de Johann
Pour les Dompierrois, la géographie boulangère est simple : il y a celle du haut et celle du bas. Aussi, pour Johann et Aurélie qui connaissent bien la commune, le choix du nom de leur entreprise s’est donc fait naturellement. « Nous avions d’abord pensé à la Boulangerie du bas puis le fournil du bas pour bien accentuer le côté artisanal de notre pratique, le fait-maison », explique Aurélie qui a passé toute sa jeunesse à Dompierre et qui, après un bac littéraire, avait attaqué des études d’assistante de direction, jusqu’à sa rencontre avec Johann Paris, fils d’un boulanger-pâtissier à La Châtaigneraie.
La boulangerie à deux
Toute son enfance, Johann la passera dans le fournil de son père, à mettre la main à la pâte. Il apprendra sur le tas à faire du pain et ira se perfectionner chez des artisans à La Roche et à La Ferrière. Et c’est en pâtisserie qu’il obtiendra, à Coutances, son CAP/BEP. Quant à Aurélie, c’est chez les parents de Johann qu’elle fera ses premiers pas, d’abord aux commandes puis en affrontant la clientèle. Elle y apprendra à dépasser sa timidité naturelle et quand Johann partira de chez son père, ils seront embauchés au même endroit à Bourcefranc-le-Chapus (17). Une étape majeure où ils affronteront exigences de qualité et rigueur dans le travail.
Mais, le mal du pays est le plus fort et un retour aux sources s’impose pour le jeune couple qui - par choix familial - va alors prendre un peu de recul par rapport à la profession. Le temps pour Aurélie de « faire » et d’élever ses enfants et pour Johann de tester un autre secteur d’activité : celui de la restauration rapide où il sera manager. Au fil du temps cependant, un constat s’impose : « On s’est rendu compte qu’on n’avait plus de plaisir dans ce qu’on faisait et que la boulangerie nous manquait ». Le retour au fournil se dessine, mais à une seule condition : que cela soit à Dompierre.
Le temps des choix
Un véritable challenge au moment où, localement, le sort des deux boulangeries de la commune était en balance. « Il fallait se décider », explique le jeune couple. « Si nous devions reprendre une boulangerie, c’était tout de suite ! Nous avons contacté Didier Richet. Le 22 juillet, nous avons conclu l’affaire pour ouvrir le 4 août ». Et après un grand nettoyage, un relooking de la devanture, ils se sont lancés sans réelle passation.
« Nous voulions donner envie à la clientèle partie de revenir sur la commune pour acheter le pain et les pâtisseries ! » Leur souhait : développer une gamme de pains spéciaux et côté pâtisserie, proposer des entremets, des tartesmaison, des macarons, des pièces montées. D’autres innovations viendront… Le jeune couple ne manque ni d’idées, ni de passion.