Cyberattaque au Pays Yon et Vie
Cet été, le syndicat mixte du Pays Yon et Vie a été la cible d’une cyberattaque. Son président, JeanLouis Batiot, a décidé de riposter, en déposant une plainte.
Des caractères sibyllins qui s’affichent sur les écrans, des données cryptées et une demande de rançon en anglais. Tel est le mode opératoire des escrocs du Net. Leur dernière cible sur le secteur : les ordinateurs du syndicat Pays Yon et Vie. Mardi 16 août, une cyberattaque a paralysé l’ensemble du système informatique.
Ce matin-là, un salarié a eu la mauvaise idée d’ouvrir une pièce jointe infectée. Résultat, le virus, baptisé Zebta, s’est propagé « comme un ver qui rentre dans un fruit », précise Pascale Kimmel, la directrice.
Le ténia numérique a ensuite, méthodiquement, crypté plusieurs fichiers (Word, Excel) et photos, les rendant inutilisables. Avec un seul moyen pour récupérer les données : verser une somme au hacker en échange d’une clé de décryptage.
Messages suspects
extérieur en informatique leur a conseillé de débrancher le serveur, ainsi que tous les appareils connectés. Après un nettoyage en règle de près de 12h, les ordinateurs ont pu être, de nouveau, opérationnels. « Par chance, nous effectuons des sauvegardes quotidiennes sur des disques durs externes. Ce qui fait qu’on n’a pas perdu de données », précise la directrice.
Depuis cet incident, Pascale Kimmel et son équipe restent vigilantes. A chaque réception de mails, elles font bien garde à lire le texte avant d’ouvrir la pièce jointe. De même, elles traquent les fautes d’orthographe grossières, les listes de mails inhabituelles ou les messages suspects
Histoire de marquer le coup, le président Jean-Louis Batiot a également décidé de déposer une plainte auprès du procureur de la République. « On ne demande rien puisqu’on n’a rien perdu. Mais c’est juste pour le signalement », précise la directrice. Une requête qui devrait atterrir, sous peu, sur le bureau nantais de la brigade cybercriminelle.