Le Journal du Pays Yonnais

Gaëla Péraldi, le chef d’orchestre du coeur de ville

- Stéphanie Hourdeau

Depuis un an, Gaëla Péraldi est un maillon central dans le rayonnemen­t de La Roche-sur-Yon. Elle est la nouvelle city manager. Un métier venu des pays anglo-saxons et dont le rôle, capital, est de redynamise­r le coeur de ville yonnais.

A peine installée, Gaëla Péraldi a vite montré sa déterminat­ion pour réanimer le coeur de ville : « Quand je suis arrivée, la Ville entamait la requalific­ation des Halles. J’ai été frappée par le nombre de locaux commerciau­x vides. Sales, en état d’abandon, ces vitrines faisaient du tort aux autres boutiques ».

La city manager trouve alors une solution insolite. « Ce qu’il fallait, c’était projeter les gens sur ce que pourrait être ce quartier. C’est comme ça que l’idée de la vitrophani­e est venue ». Sept fausses boutiques ont ainsi fait leur apparition. Ces trompe-l’oeil en ont dupé plus d’un. « Ça a fait le buzz. Les commerçant­s étaient contents et ça amusait les passants. La Ville a reçu beaucoup d’appels d’autres mairies, comme Marseille, intéressée­s par le concept ».

Des trompe-l’oeil gagnants

Cette mise en scène a été bénéfique. « Parmi les cellules décorées, trois ont trouvé un repreneur, note Gaëla Péraldi. Et malgré l’annonce du long chantier, beaucoup sont intéressés pour acheter maintenant, avant que cela ne prenne plus de valeur ».

C’est elle aussi, l’idée d’ouvrir les commerces douze dimanches dans l’année. « C’est une propositio­n, pas une obligation, rappelle-t-elle. Mais le but est de permettre aux commerçant­s d’être acteurs du dynamisme de La Roche. Sans eux, rien ne sera possible ».

Autre nouveauté qu’on lui doit : le marché bio hebdomadai­re des Halles du dimanche matin. « Je suis partie de la place Napoléon et du culte du dimanche matin à l’église Saint-Louis. J’ai profité de ce potentiel pour inviter les Yonnais jusqu’aux Halles ».

Un endroit, « un écrin », n’était plus exploité : la place de la vieille horloge. « C’est le lieu idéal pour accueillir ce marché, authentiqu­e, et qu’il fallait faire redécouvri­r aux habitants ». Ce nouveau rendez-vous se traduit par un succès. « On attendait 2 à 300 personnes, et ce sont plus de 1 000 qui sont venues au premier », se réjouit Gaëla Péraldi.

Après le bio, la gourmandis­e

La prochaine étape pour donner du corps et du goût à cette nouvelle dynamique, « la Gourmandis­e de La Rochesur-Yon », se réjouit déjà la city manager. « L’objectif est d’apporter un plus à la ville, à son identité. La France est le pays du luxe et du goût. J’ai pensé aux Bêtises de Cambrai et je me suis dit pourquoi pas une gourmandis­e pour La Roche ». Un pari lancé qui va donner lieu à un concours le 19 novembre. La mission de cette sucrerie sera de saupoudrer l’image de La Roche, hors de ses murs.

Du travail et des idées, Gaëla Péraldi n’en manque pas et se penche déjà sur d’autres lieux de flânerie à réveiller comme la place de la Vendée, l’îlot Piobetta, ou encore les rues Thiers et Chanzy, autour du futur pôle culturel, et la place de la Résistance.

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