Raconter sa vie pour lui donner un sens
L’association Bancs publics ouvre la 3e session de ses universités populaires. Dans l’esprit des mouvements d’éducation populaire, « le principe est de proposer en accès libre et gratuitement des conférences de niveau universitaire », résume Nadia Taibi, secrétaire de l’association. Une université ouverte à tous, sans condition.
Une dizaine de conférences, suivies de débats, sont programmées pendant l’année à la maison de quartier Jean-Yole. Ici, ni notes, ni évaluations. On est loin du cours professoral : « La dimension conviviale est importante, chacun peut prendre la parole, insiste Nadia Taibi. Il faut oser venir ». Grâce « au bouche-à-oreille », une centaine de personnes fréquente les bancs de l’université populaire.
Le langage, c’est le pouvoir
Pour cette 3e année, l’association a choisi le thème : Parler. Le langage et la parole seront abordés sous différents angles comme « l’origine du langage ». D’autres approches aborderont un aspect plus politique du langage, car « la maîtrise du langage, c’est aussi le pouvoir ».
Le premier rendez-vous aura lieu jeudi 13 octobre, à 20 h, autour de la question : Ce que parler peut dire ?, avec Vincent Grégoire, Laurence Moulineau, Antoine Chantecaille, Stéphane Bégaud et Nadia Taibi.
Michel Rival, formateur universitaire, mais aussi metteur en scène, propose depuis trois ans, à La Roche, une formation « histoire de vie ». Il s’agit d’ateliers, par groupe de six à huit personnes, qui permettent de mettre des mots sur sa vie, son parcours, pour mieux se connaître, mieux se comprendre, mieux comprendre les autres ou encore donner du sens à ce qu’on vit au quotidien, se lancer des projets… « L’objectif est de construire du sens à partir de l’expression de son expérience, de sa vie, de son propre récit », confie Michel Rival.
Mettre des mots, des images, des valeurs sur un souvenir pour, ensuite, le transmettre, le partager ou faire évoluer sa propre histoire de vie. Cette formation est l’occasion de ne plus simplement subir sa vie, mais de la raconter pour mieux la dompter. « C’est une sorte de formation sur la vie. C’est un temps d’échanges qui permet de prendre soin de soi, en prenant le temps de l’introspection. Elle aide à prendre conscience et à s’approprier sa propre histoire ».
Une démarche qui offre du temps pour soi et une meilleure compréhension de sa propre existence, de ce qu’on en fait et de ce que l’on veut en faire.
Une réunion d’informations est prévue mardi 18 octobre, aux Etablières, dans les locaux de l’Ifac, à 20 h. Ouvert à tous à partir de 18 ans.