Le premier roman cousu main d’Hélène Nouzille
Elle n’a que 20 ans et publie son premier roman. Découvrez Hélène Nouzille et sa « Couturière de Würzburg » paru aux éditions génôtes Les Chantuseries.
Elle écrit depuis qu’elle sait tenir un stylo. « En primaire, j’écrivais déjà des histoires pour les enfants ». Des pages noircies qu’elles ne faisaient lire qu’à ses parents. En grandissant, l’amour de l’écriture ne s’est jamais tari, mais la plume est devenue plus confidentielle. Des romans inspirés de diverses époques comme le MoyenÂge, la Révolution française ou l’époque de Louis XIV, qui restaient secrets. Par pudeur, timidité.
En terminale, la plume toujours en main, Hélène se penche sur la seconde Guerre mondiale, une période qui la fascine. « C’est une époque que mes grands-parents ont vécue. Ils m’en ont beaucoup parlé. Leurs histoires m’ont marquée et j’avais envie de les utiliser dans un récit », confie-t-elle.
« Elle parvient à tirer un fil jusqu’à la fin »
En deux ans, Hélène Nouzille façonne l’histoire de Batya, une jeune juive dont les parents sont déportés. « Elle va être cachée dans une cave par une famille allemande qui vit à Würzburg. Cette famille n’a pas de nouvelles de son fils aîné, SS depuis longtemps. Jusqu’au jour où il annonce son retour. La famille doit alors trouver une nouvelle identité à Batya pour que leur fils ne soupçonne rien », raconte la jeune auteure.
Dans cette période trouble, qu’Hélène situe à la fin de la guerre, au printemps 1945, une autre histoire, celle d’un amour improbable entre l’officier et la couturière, se tisse au fil des pages.
Encouragée par ses parents et Bertrand Illegems, éditeur des Chantuseries au Poiré-surVie, Hélène Nouzille se fait à l’idée d’être enfin publiée. Une décision difficile pour la jeune femme réservée. « Marc Lévy disait que faire publier un roman, c’est comme se retrouver nu sur les ChampsElysées. C’est exactement ce que je ressentais. J’avais du mal à assumer mon texte, à dévoiler cette partie de moi ». Un choix qu’elle ne regrette pas aujourd’hui. « C’est un travail récompensé et reconnu, et ça fait du bien ».
Bertrand Illegems a perçu à la lecture du manuscrit d’Hélène Nouzille « de grandes qualités. Elle parvient à tirer un fil jusqu’à la fin avec une tension croissante. C’est plutôt rare, confie l’éditeur genôt. Les personnages sont forts. Hélène a su mettre en valeur, dans cette époque difficile, toutes les tensions qui pouvaient exister, entre ceux qui souffraient et ceux qui faisaient souffrir ».
Cette pépite romanesque peut toucher un large public. Les jeunes pourront s’identifier à la jeunesse et la fougue des personnages du roman. Les plus grands apprécieront une époque parfaitement racontée et une romance pleine d’actions et d’émotions. On attend avec hâte la suite, déjà en écriture.