Le Journal du Pays Yonnais

Des robots qui s’adaptent à toutes les entreprise­s

- S.H.

Créée il y a deux ans aux Essarts, l’entreprise RobApps, installée depuis juillet 2015 à la pépinière d’entreprise de La Roche-sur-Yon et spécialisé­e dans l’ingénierie en robotique, sait que cette convention d’affaires tombe à point nommé. En effet, il est le client idéal de ce type de rencontre : un fournisseu­r cherchant à se faire connaître auprès d’industriel­s et potentiels donneurs d’ordre.

L’objectif du territoire de l’agglomérat­ion yonnaise est le même que cette entreprise de robotique créée par deux ingénieurs, Pierre-Antoine Thomas et Denis Caillaud. « Nous travaillio­ns tous les deux dans une entreprise. En 2014, nous faisions le même constat, celui de rendre accessible l’automatisa­tion aux petites et moyennes structures, car il y a de réels besoins, détaille Pierre-Antoine Thomas. Ces entreprise­s cherchaien­t, comme les autres, à améliorer leur productivi­té, mais aussi, la loi sur la pénibilité les obligent à revoir certains de leurs postes, pour lutter notamment contre les maladies profession­nelles comme les troubles musculo-squelettiq­ues (TMS) ». Les deux jeunes ingénieurs décident alors de créer leur structure, Rob Apps, qui pourrait répondre aux besoins de ces entreprise­s, qu’elles soient petites, moyennes ou grandes.

La solution enfin reconnue

RobApps, non seulement conçoit, mais réalise des cellules robotisées.

« On part du besoin du client, on voit avec lui quelles tâches il veut automatise­r, à quelle vitesse, et on va lui installer chez lui. On assure aussi la maintenanc­e, ainsi qu’un suivi avec des évolutions possibles des cellules », explique Pierre-Antoine. La force de RobApps : être en mesure de s’adapter aux moyens financiers des entreprise­s et d’apporter des solutions « accessible­s ». « Aujourd’hui, les mentalités évoluent autour du robot. On ne le perçoit plus comme un destructeu­r d’emploi. On le présente, enfin, comme la solution aux différente­s problémati­ques rencontrée­s par les industries en terme de productivi­té, de compétitiv­ité et d’améliorati­on des conditions de travail. Ça ne détruit pas l’emploi, ça vient l’enrichir au contraire. Un ouvrier n’a plus à charger par exemple une pièce, il peut se consacrer à 100 % sur le contrôle qualité de cette pièce grâce à la cellule qu’on va lui confier et qu’il va piloter ». Cette qualité améliorée sera elle-même génératric­e de compétitiv­ité et, pourquoi pas, de nouveaux marchés.

Rendez-vous commercial

Un challenge que le duo est en train de gagner. Une quinzaine de clients leur fait déjà confiance. En deux ans, ils ont installé une dizaine de cellules, de toutes tailles, de celle qui fait 70 cm et 25 kg à une autre dépassant les 2,5 m et les 650 kg.

Pierre-Antoine et son associé seront donc présents à la convention R4M, l’occasion pour eux d’échanger des cartes de visite et de décrocher de nouveaux contrats. « Ce genre de convention nous fait gagner douze à quinze mois de travail commercial et peut nous rapporter une vingtaine de prospects. On ne pouvait donc pas ne pas y être. Nous y allons aussi pour représente­r le territoire et montrer son dynamisme autour de la robotique industriel­le ».

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Denis Caillaud et Pierre-Antoine Thomas peuvent proposer des solutions robotisées aux petites comme aux grandes entreprise­s.

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