Six accélérateurs en radiothérapie d’ici 2021
Parce que les besoins vont crescendo, le CHD développe son service de radiothérapie pour permettre aux malades vendéens de se soigner près de chez eux.
Au CHD, le service de radiothérapie ne désemplit pas. Actuellement, ce sont près de 1 350 patients qui suivent un traitement par rayons pour soigner leur cancer.
Doté de trois accélérateurs, dont certains datent de 2006, le service a besoin d’augmenter ses capacités d’accueil et de traitement pour répondre aux besoins. D’où la stratégie de développement présentée par le directeur, Yvon Richir. « Un 4e accélérateur est en cours de réalisation, annonce-t-il. Les 5 et 6e suivront d’ici 2021, ainsi que le renouvellement des
plus anciens ». Bientôt fort de six bunkers, le service pourra gérer plus sereinement les patients. « Chaque accélérateur est sujet à une maintenance très longue, explique Sylvain Crespin, docteur en physique
médicale. Cela représente chaque mois une journée de moins, ce qui est énorme ». « Il faut compter aujourd’hui quatre semaines de délai pour les traitements non urgents », ajoute le Dr Elisabeth Deniaud-Alexandre, radiothérapeute. A raison de 15 minutes par séance de radiothérapie par patient, le service est contraint de tourner dès 8 heures le matin et jusqu’à 21 heures.
Extension du service
Pour avoir un outil dernier cri, le CHD va débourser 4,3 millions
d’euros pour le 4e bunker. « Ce coût englobe la machine, mais aussi les logiciels et tout le matériel nécessaire qui va avec », précise Yvon Richir. « Ce nouvel accélérateur va aussi nous permettre de traiter de manière encore plus pointue et plus précise, notamment des cellules cancéreuses ne dépassant pas le millimètre », souligne le Dr Sylvain Crespin. Comptant à ce jour six médecins, quatre physiciens, trois dosimétristes, 26 manipulateurs et deux techniciens de maintenance, la radiothérapie va voir, en parallèle, ses effectifs gonfler, notamment en physiciens et manipulateurs.
L’arrivée de ces nouveaux accélérateurs fait partie d’une restructuration plus globale de la radiothérapie. Le CHD prévoit en effet une rénovation complète du service avec extension de 130 m2. Il sera directement connecté au nouveau bâtiment de la médecine nucléaire, implanté juste en face. Une liaison souterraine devrait se faire pour relier les deux, la médecine nucléaire assurant les diagnostics grâce aux imageries et la radiothérapie gérant les traitements découlant de ces diagnostics.