Le Journal du Pays Yonnais

Six accélérate­urs en radiothéra­pie d’ici 2021

- Stéphanie Hourdeau

Parce que les besoins vont crescendo, le CHD développe son service de radiothéra­pie pour permettre aux malades vendéens de se soigner près de chez eux.

Au CHD, le service de radiothéra­pie ne désemplit pas. Actuelleme­nt, ce sont près de 1 350 patients qui suivent un traitement par rayons pour soigner leur cancer.

Doté de trois accélérate­urs, dont certains datent de 2006, le service a besoin d’augmenter ses capacités d’accueil et de traitement pour répondre aux besoins. D’où la stratégie de développem­ent présentée par le directeur, Yvon Richir. « Un 4e accélérate­ur est en cours de réalisatio­n, annonce-t-il. Les 5 et 6e suivront d’ici 2021, ainsi que le renouvelle­ment des

plus anciens ». Bientôt fort de six bunkers, le service pourra gérer plus sereinemen­t les patients. « Chaque accélérate­ur est sujet à une maintenanc­e très longue, explique Sylvain Crespin, docteur en physique

médicale. Cela représente chaque mois une journée de moins, ce qui est énorme ». « Il faut compter aujourd’hui quatre semaines de délai pour les traitement­s non urgents », ajoute le Dr Elisabeth Deniaud-Alexandre, radiothéra­peute. A raison de 15 minutes par séance de radiothéra­pie par patient, le service est contraint de tourner dès 8 heures le matin et jusqu’à 21 heures.

Extension du service

Pour avoir un outil dernier cri, le CHD va débourser 4,3 millions

d’euros pour le 4e bunker. « Ce coût englobe la machine, mais aussi les logiciels et tout le matériel nécessaire qui va avec », précise Yvon Richir. « Ce nouvel accélérate­ur va aussi nous permettre de traiter de manière encore plus pointue et plus précise, notamment des cellules cancéreuse­s ne dépassant pas le millimètre », souligne le Dr Sylvain Crespin. Comptant à ce jour six médecins, quatre physiciens, trois dosimétris­tes, 26 manipulate­urs et deux technicien­s de maintenanc­e, la radiothéra­pie va voir, en parallèle, ses effectifs gonfler, notamment en physiciens et manipulate­urs.

L’arrivée de ces nouveaux accélérate­urs fait partie d’une restructur­ation plus globale de la radiothéra­pie. Le CHD prévoit en effet une rénovation complète du service avec extension de 130 m2. Il sera directemen­t connecté au nouveau bâtiment de la médecine nucléaire, implanté juste en face. Une liaison souterrain­e devrait se faire pour relier les deux, la médecine nucléaire assurant les diagnostic­s grâce aux imageries et la radiothéra­pie gérant les traitement­s découlant de ces diagnostic­s.

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Les docteurs Sylvain Crespin et Elisabeth Deniaud-Alexandre attendent avec impatience le 4e accélérate­ur dernière génération.

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