Le Journal du Pays Yonnais

Il s’en prend au voisin et insulte la police

- S.H.

« Il ne s’agit pas d’une bagarre, mais bien d’une agression ». Le 28 mai dernier, à La Roche-sur-Yon, deux voisins en viennent aux mains. L’un d’eux s’est retrouvé devant le juge jeudi 20 octobre, poursuivi pour des violences. Le prévenu, âge de 19 ans, reconnaît s’être « énervé à cause du tapage nocturne répété ». Et, sous l’effet de l’alcool, s’en est pris à son voisin, d’abord en défonçant sa porte de garage, puis en le tabassant. La victime, qui a reçu de nombreux coups au visage et à l’oeil, explique qu’« Il était dans son lit et dormait. Il a été réveillé par les coups portés sur la porte du garage. Et quand il est descendu avec sa fille pour voir ce qui se passait, il a pris tous ces coups. Tellement tétanisé qu’il a fallu qu’un autre voisin intervienn­e pour que ça s’arrête », détaille Me Girard, son avocate.

En plus de ces coups, la victime a dû subir une pluie d’insultes. Pluie qui a continué à l’arrivée des policiers. Mais comme le voisin colérique s’était retranché dans son logement, les forces de l’ordre n’ont pas pu l’interpelle­r à ce moment. « Vous menaciez les policiers avec une barre d’haltère depuis votre fenêtre », souligne le juge. « Les policiers ont halluciné, je n’ai pas de barre d’haltère chez moi. Ils racontent ça pour se protéger », balance avec désinvoltu­re le jeune homme.

« Les policiers, des hommes qui ont prêté serment, en ont marre que l’on remette toujours en cause leurs actes ou leurs propos, s’énerve le vice-procureur. Et c’est la première fois que j’entends des policiers accusés d’hallucinat­ion ». Olivier Dubief estime que le prévenu a surtout « fait preuve de lâcheté » en vers les forces de l’ordre. Et n’oublie pas de rappeler la gravité de ses coups qui ont touché et choqué la victime. Cette dernière a d’ailleurs dû déménager, craignant trop de vivre à côté de ce voisin. Dix mois de prison sont requis, dont quatre avec un sursis et une mise à l’épreuve. Le jeune homme, déjà en détention pour avoir commis des violences il y a un mois, écope au final de huit mois, dont quatre assortis d’un sursis et dune mise à l’épreuve de deux ans. Il a interdicti­on de rentrer en contact avec la victime, devra l’indemniser à hauteur de 1 000 € pour le préjudice psychologi­que. Ila également obligation de se soigner et de travailler ou de suivre une formation quand il sortira de prison.

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