Le Journal du Pays Yonnais

Jordan Pothain fait des bulles à Arago

- Muriel Hillairet

Avant de plonger pour le meeting Arena, Jordan Pothain a passé du temps avec les jeunes nageurs de La Roche Natation. Reportage.

« Ça, ça n’a pas de prix ». Joseph Brunel couve du regard ses petits nageurs. Le directeur technique de La Roche Natation a « recruté » un éducateur particulie­r, vendredi 21 octobre. « C’est pas mal quand même d’avoir un mec comme ça pour nous », sourit Nicolas.

Jordan Pothain a enfilé son maillot à Arago, à 7 h 15. Le finaliste du 400 mètres nage libre aux Jeux Olympiques de Rio a d’abord partagé le bassin yonnais avec les lycéens du club. « Ils n’osaient pas venir dans sa ligne d’eau », sourit Frédérique Dubourdieu, dirigeante du club.

Deux heures de mouvements de bras plus tard, passage rapide dans la serviette. Cour d’étirements pour les ados du club. « On va faire un petit quiz. Biceps, triceps, pourquoi ça s’appelle comme ça ? » Jordan Pothain donne l’exemple. Les jeunes suivent. « C’est pas nos étirements de d’habitude », souffle l’un d’eux.

Un petit cri de guerre partagé et le champion replonge. Sous les yeux des petits, cette fois. Yassine le trouve grand : « Tu mesures combien ? » Le mètre 88 fait rêver le petit yonnais. « Moi, je fais 1,45 mètre ». Le nageur rassure : « J’ai fait aussi cette taille et puis j’ai grandi tard…»

Les enfants s’amusent, Jordan aussi

Sous l’eau, Jordan Pothain s’allonge. Sa coulée, les licenciés n’en ont pas loupé une miette. « Mais il va aller jusqu’au bout du bassin ! » Sur le plot de départ, Maxime en redemande. « C’est inoubliabl­e pour eux, ce moment », murmure Joseph à l’oreille de Guy La Rocca. Le mentor de Pothain claque : « Mais Jo, là, il s’éclate. Il peut rester des heures avec les enfants ». Mieux dans l’eau que devant les micros. « Après les JO, on a refusé beaucoup de télé », note Guy La Rocca. Pas de plateau, mais deux jours passés à Reims au milieu des amateurs. « Il est comme ça, Jordan. Il n’a pas oublié d’où il vient. Il aime donner un coup de main ».

Dans le petit bassin, celui qui mène études et « 25 à 30 heures hebdomadai­res d’entraîneme­nt » de front s’amuse. Concours de bulles et tourbillon. Le coach devra siffler pour forcer le jeune homme de 22 ans à filer à la douche. Devoirs médiatique­s obligent. « C’est fini ? » Juste le temps de partager une brioche avec les enfants…

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