Olivier Gauvin restaure les assises de sièges
Installé au village de la Bossardière, c’est en 2008 qu’Olivier Gauvin s’est attaqué à ses premiers sièges. Il s’est formé à la suite de problèmes de santé qui l’ont obligé à se réorienter. Après une formation auprès de Paul Barjol de Saint-Florent-desBois, il prend le statut d’autoentrepreneur le 1er janvier 2009. Reconnu comme métier d’art, le cannage et le rempaillage permettent la restauration de tous styles de sièges. Inscrit à la chambre des métiers, Olivier Gauvin reçoit ses clients dans son petit atelier.
Il est le seul restaurateur en Vendée qui pratique le cannage chevillé collé, manuel et mécanique. « Je me sers d’aiguilles, peigne, poinçon, bourroir, lissoir, des outils souvent fabriqués maison. Les techniques de travail demandent une bonne souplesse des mains. Cette profession est devenue un métier passion », souffle Olivier.
« C’est un métier d’artiste »
L’artisan a participé à une journée démonstration, le 9 octobre, au jardin Dumaine à Luçon. « Cette manifestation avait pour but de valoriser et recycler les déchets ».
Il était présent, le 3 décembre, à la braderie mobilière de Noël chez Emmaüs aux Essarts. « Il y a un retour positif, mais aujourd’hui il est très difficile de vivre de ce métier. Il faut se faire connaître. Les pages jaunes m’ont apporté des clients, le Bon coin aussi. Mais on ne vit pas, on survit. La matière première est chère. C’est un métier d’artiste, il faut être patient et je ne compte pas mon temps. Je travaille sur devis pour les pièces particulières, comme les banquettes, les sièges de calèches ».
Pour une chaise, c’est un forfait : 110 € pour le rempaillage ou le cannage manuel, 90 € le cannage mécanique, 150 € pour un dossier en chevillé collé. Cet artisan remplace également les barreaux de paille manquants ou cassés.
Si vous dénichez dans les greniers ou les brocantes des mobiliers à restaurer, pensez à cet artisan de Thorigny.