Et si vous aviez l’âme d’une rock star ?
Ça cartonne à SaintGilles-Croix-de-Vie. Ça débarque à La Rochesur-Yon, au printemps prochain. La Rock School propose un autre concept d’apprentissage de la musique, né en Belgique.
La Roche-sur-Yon. Dans sa tête, résonne encore cette heure et demie. Ces accords partagés avec son épouse et ses enfants. Famille transformée en groupe de musique, le temps d’une session. « Je n’avais jamais pris un instrument auparavant », sourit Nadir Medjkoune. 90 minutes plus tard, pourtant, I was made for loving you sortait des basses, batteries et claviers. « L’expérience m’a emballé ».
Son histoire belge, Nadir la conte, de retour en Vendée. Le récit tombe dans l’oreille de Xavier Houssin. Lui dessine un sourire. « Je me suis dit : si ça existait, ça se saurait ». Sceptique, le musicos. Ses doutes, il les chassera de l’autre côté de la frontière. « Nadir m’a emmené en Belgique. Je me suis mis derrière un clavier, pour la première fois ». Trente minutes plus tard, Xavier copiait The Doors. « Bluffant ».
Tellement que le duo décide d’importer le concept. Au printemps 2016, la Rock School déboule à Saint-Gilles-Croix-deVie. Premiers adeptes conquis. « On met le plaisir au coeur de l’apprentissage », soufflent les cofondateurs. « Le solfège, on s’en affranchit. Le langage musical, on l’apprend avec l’instrument. Pas sur un tableau blanc. Ici, on joue tout de suite ». Et ensemble, surtout. « L’apprentissage se fait en groupe ». Chacun avec un instrument. Et un morceau, en guise de bande-son.
Sur la côte, 117 élèves ont mordu au concept la première année. « Ils sont 220, aujourd’hui », compte Nadir. La petite musique est prête pour changer d’air. « Le laboratoire fonctionne, il faut imaginer la suite ». Un autre couplet qui va s’écrire à La Roche-sur-Yon. « La recherche du local n’est pas finalisée, mais l’idée, c’est d’ouvrir dès avril ». Pour que les notes soient optimales à la rentrée. Et que le refrain s’imprime dans les têtes yonnaises.