44 classes toujours menacées
Sans suspens, la direction académique a entériné la carte scolaire lors du second comité technique, jeudi 15 février. Des classes vont fermer dans 29 écoles. Et 15 autres sont sur la sellette.
En total désaccord avec la carte scolaire fixée jeudi 8 février, lors du premier Comité technique spécial départemental (CTSD) par la directrice académique de Vendée (Dasen), les représentants de parents d’élèves et les syndicats d’enseignants ont appelé à une nouvelle mobilisation jeudi 15 février, date du second CTSD, puis devant la Maison des sports à La Roche, là où se tenait le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN). Cette dernière instance regroupe des représentants du conseil départemental, la préfecture, des maires, la FCPE et les organisations syndicales des personnels. Son but est de préparer la rentrée 2018 dans les premier et second degrés.
Pour rappel, la Dasen a annoncé la fermeture de 29 classes, plus 15 gels. Lors du premier CTSD, représentants de parents et syndicats ont réussi à sauver quelques situations, « mais la saignée reste sans précédent dans notre département », indiquent les organisations syndicales.
« Une réunion expéditive »
Même s’ils reconnaissent des mesures à la marge favorables, comme les trois ouvertures et les sept classes CP dédoublés, les syndicats n’oublient pas les 44 écoles, sur 308, qui vont subir « une austérité en termes de postes. Les quelques créations de postes s’effectuent au détriment de toutes les autres. » Ils regrettent aussi la suppression
du dispositif « plus de maîtres que de classes ».
C’est pour ça que les organisations syndicales ont rejeté une seconde fois, à l’unanimité, le projet de la Dasen, à l’issue de ce second CTSD. « Une réunion expéditive », selon Jean-Jacques Bobin, de la FSU,
« qui n’a même pas permis de connaître sur quelles bases les situations de gels ou de fermetures pourront être réétudiées au moment de la
rentrée », après recomptage. Les organisations syndicales et parents ne croient plus au Père Noël et n’attendaient rien de positif après le conseil départemental de l’Education nationale. Estimant que ce sont les zones rurales qui sont « sacrifiées car, pour certaines communes, elles n’auront plus le choix entre le public et le privé », les organisations resteront en veille. De nouvelles mobilisations sont d’ores et déjà calées, comme jeudi 22 février.