« Je n’ai pas de chance en amour »

La Roche-sur-Yon. « J’aurais mieux fait de ne pas la connaître ». A la barre du tribunal, David (1) peste en évoquant sa relation avec Céline (1). Deux mois qu’ils se côtoient, quand le 14 juillet dernier, « y’a eu bagarre », lâche le prévenu de 27 ans. David veut mettre un terme à l’histoire. Alcoolisé, il se rend chez Céline. « Elle m’a répondu à l’interphone et m’a ouvert sa porte, qu’on soit clair ».

Dans l’appartement, David donne trois ou quatre coups de poing. « Un coup de genou dans le ventre, aussi », précise Nicolas Pautrat, le président. Cette violence, le jeune homme en donne la cause : « J’ai eu en face de moi une personne très agressive, complètement hystérique. Tout a été très vite ». La victime souffre de contusions et d’oedèmes. Le certificat médical indique deux jours d’incapacité totale de travail (ITT). Le lendemain, David en remet une couche. Trois coups de fil insultants sur le téléphone de son ex.

« C’est de la faute de madame ? »

« Vous êtes passé devant le tribunal, il y a peu de temps ? » interroge Julien Duchoze, procureur. Le prévenu hoche la tête. Le magistrat lui rafraîchit la mémoire : « En octobre, vous avez été condamné à six mois assortis d’un sursis mise à l’épreuve pour des menaces de mort sur une ancienne compagne ». Réponse tranchante de David : « Je n’ai pas de chance en amour, en ce moment ». Des propos qui font monter le ton du procureur. « Comment expliquez-vous que chacune de vos relations se termine comme ça ? » Le dialogue devient inaudible : « Je suis tombé sur de mauvaises personnes… » claque le prévenu. Ultime question : « C’est de la faute de madame si vous êtes là aujourd’hui ? » David n’hésite pas : « Oui ». Le ministère public requiert trois mois de sursis mise l’épreuve, avec interdiction d’entrer en contact avec la victime et de paraître à son domicile, plus une amende de 500 €.

Le tribunal ramène la peine à trois mois de sursis simple et 300 € d’amende.