Agression sexuelle ou pas ?
La Roche-sur-Yon. Henri (1) est né en 1946. Cadre retraité, mari volage, il a un casier judiciaire vierge. Manon (1), elle, a 17 ans et est une pensionnaire de l’hôpital Georges-Mazurelle.
Quand Henri la croise pour la première fois, le 5 août 2017, « en se rendant à la cafétéria de l’établissement pour y prendre un café », il s’arrête. Lui adresse un « Vous êtes très belle, mademoiselle ». Puis, l’invite à monter dans sa voiture, « pour écouter de la musique », affirme-t-il.
Sur la suite, les versions divergent. Manon, qui parle peu habituellement, raconte au personnel de l’hôpital avoir senti une main baladeuse se poser sur sa cuisse, avoir repoussé un baiser et vu Henri s’exhiber.
Lui ne reconnaît que la main sur la cuisse, « pour demander le pourquoi de scarifications visibles », mais « sans connotation sexuelle ». Il suit aujourd’hui un traitement pour mieux comprendre son comportement, ce jour-là.
La partie civile, représentée par Maître Carole Verdu, s’offusque de tels agissements sur une personne vulnérable. Maître Gaëlle Durand, pour la défense, pointe des fluctuations dans les versions des faits rapportées par Manon et demande la relaxe.
La « main sur la cuisse », seul fait reconnu par l’accusé, sera au centre de la décision de justice, selon qu’elle soit reconnue par les juges comme une agression sexuelle imposée à une personne vulnérable ou pas.
Le jugement est mis en délibéré à la date du 8 mars.