« Où est l’espace pour le vivre-ensemble ? »
Pour l’association d’habitants Cheminots Ouest, quelques points de contentement ont été notés après cette nouvelle copie, notamment dans l’abaissement d’un niveau. Mais il reste « encore trop d’inconnues qui justifient notre vigilance », réagit le collectif.
Il espère de nouvelles concertations avec le promoteur, et surtout avec l’architecte maître-d’oeuvre (Amo). « Le promoteur nous avait assuré réfléchir à la globalité du projet, en concertation avec les habitants et l’architecte… à ce jour, nous n’avons eu aucun retour de l’Amo. »
La vice-présidente poursuit : « Notre quartier est classé Avap (Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine), qui préconisait deux niveaux (R + 2). C’est le Plu (plan local d’urbanisme) qui l’emporte finalement avec un immeuble sur trois niveaux. A quoi sert donc ce classement pour protéger la qualité et l’identité d’un caractère architectural ? »
Un parking avec une ou deux entrées ?
Un parking qui ne sera finalement pas en sous-sol : « une bonne chose pour la nappe phréatique. Dans le quartier, beaucoup ont des puits, cela aurait pu avoir un impact. »
Mais la question qui reste en suspens, « c’est une ou deux entrées pour ce parking aménagé au rez-de-chaussée ? La circulation est de plus en plus dense sur le boulevard Leclerc. S’ils ne font qu’une seule entrée, ça risque d’être compliqué. Dans le même temps, les nombreux piétons en provenance du lycée Branly doivent pouvoir circuler en toute sécurité. »
Un écoquartier sans espace vert ?
Cheminots Ouest s’intéresse aussi de près à ce mot d’écoquartier qui revient sans cesse dans le vocabulaire autour de la résidence Utopia : « On nous parle de places bitumées payantes, de parkings… mais jamais d’espaces verts. Il est où le côté jardin de cette résidence ? Et niveau gestion des déchets, si nous sommes dans un écoquartier, on ne fait pas cela n’importe comment. Nous doutons sincèrement que ce point ait été pris au sérieux. Qu’ils le démontrent s’ils veulent vraiment un écoquartier. Nous, pour le moment, nous nous demandons surtout où est l’espace pour le vivre-ensemble ? Nous avons le sentiment d’un copiercoller qui s’installe dans la ville avec des immeubles qui se ressemblent. » L’association compte bien suivre le projet pas à pas. « Ce collectif est une force pour pouvoir dire : tenez-nous au courant ! »