Dans un mois, les migrants arrivent sur Vie et Boulogne
Frédéric Praud collectionne les trèfles à quatre feuilles et les paroles de migrants. Le Genôt cueille les uns, qui lui portent chance, pour trouver les autres. Dans son jardin comme dans sa tête, de la culture, mais pas n’importe laquelle. Celle de l’autre qui consiste à donner une liberté d’expression à ceux qui ont fui ou tout simplement voyagé pour venir en France. Jusqu’à devenir des migrants intégré à notre société. En mars, un festival de l’Education interculturelle leur permettra d’expliquer leurs parcours.
Ce festival, Frédéric Praud l’a organisé pour la première fois en 2014. L’écrivain public biographe intervenant dans des écoles en France est revenu sur ses terres, au Poiré-sur-Vie, avec dans sa valise des migrants. Hommes et femmes apportant une « éducation à la différence » auprès des élèves, depuis 2004, dans 150 établissements. Avec l’idée de « faire témoigner des aînés migrants francophones, devant des jeunes Français scolarisés, sur leur parcours de migration de leur pays d’origine à leur lieu de vie en France ». La mémoire étant, pour l’organisateur, « une source de pédagogie ».
Deux ans plus tard, une seconde édition a eu lieu au Poiré. Mais pas seulement. La communauté de communes Vie et Boulogne s’est également penchée sur le sujet et a fait le lien avec d’autres établissements scolaires du territoire. En 2018, la troisième édition est prévue pour mars. Avec une zone encore élargie, étendue cette fois à l’exPays de Palluau intégré par Vie et Boulogne l’an passé.
Du 19 au 23 mars
Des représentants du Liban, du Sénégal, d’Algérie, du Congo, du Laos ou plus près de nous d’Allemagne, de Pologne ou de Croatie interviendront du 19 au 23 mars dans les collèges et écoles primaires du secteur, avec des étapes dans les Maisons familiales, les 20 et 22 mars et dans les médiathèques le 21 mars.
En s’imprégnant d’une histoire qui aurait pu leur arriver, les enfants comprendront peut-être les limites du racisme automatique envers l’étranger. Le festival se veut en effet « un outil de lutte » contre la discrimination. Rien de tel que d’écouter et d’en parler pour le comprendre.